Monsieur,C’est avec un très grand regret que nous venons par la présente vous rappeler les engagements d’aide financière aux sinistrés du séisme du 10 novembre 2000 de Béni Maouche, de votre participation de 200 000 DA/foyer pour l’éradication des cités coloniales d’Ouzellaguène (650 familles) ainsi les cinq mini-bus promis à trois communes lors de votre visite de septembre 2004.Quatre années après, des centaines de familles sinistrées vivent avec le cauchemar de la précarité, du dénuement et le sentiment d’abandon, comme si dans ces villages ce n’est pas l’Algérie.Faut-il qu’un autre séisme frappe encore cette région pour qu’on se souvienne de ces collines oubliées ?Faut-il demander à la France, près de cinquante ans après (opération Jumelle 1958), le dédommagement des villages complètement rasés alors, pour que ces familles retrouvent l’humanité et la dignité dans leurs maisons ?Aussi, qu’a-t-on réservé à la dernière promesse de cinq mini-bus de ramassage scolaire, pourtant insignifiante au regard du relief difficile de notre wilaya et des deux-cent mille élèves qui sollicitent quotidiennement le transport ?A-t-on perdu le droit à la solidarité de la collectivité nationale pour ne pas comprendre que notre région est reculée même dans les esprits de nos gouvernants ?A-t-on besoin de s’offrir abusivement à l’exercice de shows et de se faire ainsi d’autres témoins, quand on sait qu’on se démentira à la seconde d’après ?Quelle crédibilité peut-on accorder dans ces conditions à la gouvernance et quel avenir peut-on attendre de fausses promesses ?C’est pourquoi nous vous demandons Monsieur le ministre de bien vouloir, seulement, nous contredire.Recevez Monsieur le ministre, nos sincères salutations.
Le président de l’APW de BéjaïaHamid Ferhat
