Les forces de l’ANP ont entamé depuis deux jours une vaste opération de ratissage dans la zone montagneuse de Mizrana, coincée entre Dellys et Tigzirt, 65 km à l’est de Boumerdès.
D’importantes sections de l’ANP ont fait mouvement, en effet, ce lundi en fin d’après-midi particulièrement vers les zones de Thissira Abada et la “crête” lieu-dit jouxtant le village rural d’Afir.
Hier encore, alors que d’autres unités militaires affluaient vers cette zone sensible, pas moins de quatre hélicoptères de combat survolaient de nombreux endroits fortement suspectés d’abriter des groupuscules du GSPC.
Les batteries de l’artillerie classique sont installées comme à l’accoutumée sur des pitons. Au moment opportun, les périmètres préalablement circonscrits seront pilonnés à partir de ces endroits stratégiques.
Sollicitées hier, les patrouilles des forces mobiles de l’ANP n’actionnent, elles, a-t-on expliqué, leur machine de guerre que lorsque les tanières des hordes islamistes localisées avec précision.
Et un tel rôle incombe apparemment aux pilotes d’hélicoptères, dotés d’un radar permettant l’identification des cibles au sol. Mais l’opération peut prendre la forme d’embuscades dès le repérage d’un quelconque groupe terroriste.
Installés déjà depuis quelques années dans différents endroits de l’axe Dellys-Mizrana, les cantonnements de l’armée régulière ont permis de sécuriser les villageois.
Mais ce récent redéploiement militaire cible, selon toute vraisemblance, des serriates d’El Ansar et des résidus de Katibet En Nour (qui sévissaient naguère au sud-est de Tizi Ouzou). Selon des informations recoupées, l’opération en question a été déclenchée sur la base d’indications fournies par un redditionniste signalé, la semaine passée, dans cette contrée. Agé de 38 ans et répondant aux initiales M.K., avec comme nom de guerre Abdellah, ce repenti a révélé pour rappel, qu’il avait pris le maquis moins de dix jours avant l’Aïd el Fitr, en compagnie du fils d’Ali Benhadj prénommé Abdelquahar (voir notre édition du 17/12/2006).
Le quadrillage de Mizrana, un des principaux fiefs du GSPC supervisé par Hamid Saâdouni alias Yahia Abou El Haythem ex-bras droit de Hassan Hattab, intervient moins de deux semaines, après le démantèlement d’un réseau de l’islamisme armé à Si Mustapha et l’élimination d’un terroriste près de Legata toujours à l’est de Boumerdès.
Salim Haddou
