l Les statistiques des services de l’environnement et des forêts montrent que dans l’ensemble du pays, y compris les régions désertiques du Sahara, le taux de boisement est descendu à 1,7%, ce qui est très en deçà des normes internationales alors que la communauté scientifique internationale recommande un taux de boisement de 20% minimum de la superficie du pays. En Algérie, la superficie forestière couvre environ 4 200 000 hectares dont 1 850 000 sont des maquis ou des espaces où poussent et prolifèrent différents types d’herbes. Dans les zones steppiques 2 500 000 ha sont couvert par l’alfa : nos forêts sont concentrées dans la partie Nord du pays où le taux de boisement n’est malheureusement que de 10%. La forêt algérienne est de type méditerranéen. Le pin d’Alep domine dans les régions des Hauts-Plateaux, du massif des Aurès avec 882 000 hectares. Dans les régions du Tell oriental, les forêts sont constituées essentiellement par des suberaies de chênes-lièges (230 000 ha). Les pinèdes des pins maritimes couvrent 40 000 ha de chênes verts, et orafes 17 000 ha de céderaies et 50 000 ha de peuplement d’eucalyptus et autres variétés d’arbres qu’on trouve en Kabylie spécifiquement tels que l’ormeau, le frênier… complètent le patrimoine forestier algérien. Quant au patrimoine floristique, il est riche de 3500, toutes espèces confondues dont 600 sont considérées comme rares ou malheureusement en voie d’extinction. Celui de la Kabylie étagé est certainement un peu plus varié qu’ailleurs. Ajoutons à cela plus de 70 espèces d’oiseaux et 30 espèces de mammifères etc, qui risquent de disparaître de nos forêts si des mesures appropriées ne sont pas prises en urgence. Mais que peut-on faire au début du troisième millénaire, lorsque l’ont sait que nous nous trouvons au cœur d’un conflit entre l’homme et la nature plus dangereux encore, car inégal. L’homme est un prédateur sans freins devenu une menace pour l’équilibre naturel, par son égoïsme et son matérialisme sans limite.
S. K. S.