Aït Ouacif, il ne s’agit pas là de la daïra ou de la commune d’Aït Ouacif, situées au pied du Djurdjura mais bien d’un village perdu relevant par pur hasard de la localité d’Aït Yahia Moussa, tout comme il aurait pu être rattaché à Timezrit (Boumerdès) ou même à M’Kira.
Donc, c’est au fin fond de la limite territoriale de la wilaya de Tizi Ouzou, que se nichent ses dizaines d’habitations à 10 km environ au Nord-Ouest du chef-lieu de la commune Aït Yahia Moussa et qui sont en réalité plus d’une centaine.
Au demeurant, pour un étranger, il n’est pas facile de le trouver et même parfois impossible, car, après une montée de 7 km le long du chemin intercommunal qui dessert la commune de M’kira et Timezrit, il faut redescendre par une piste tortueuse à travers le maquis jusqu’au fond de l’oued, d’où le nom des “Aït Ouacif” (les gens de l’oued).
Aussi, il n’est pas difficile d’imaginer le calvaire qu’endurent les pauvres écoliers, collégiens et lycéens pour rejoindre quotidiennement leurs différents établissements d’autant plus que le ramassage scolaire vient d’être supprimé.
“Un camion aménagé pour le ramassage scolaire de nos enfants a été affecté mais a été vite retiré pour complément d’aménagement et pour des réparations qui s’éternisent jusqu’à ce qu’il soit complètement désossé au niveau du parc communal et cela depuis le début de l’année scolaire”, nous confie le président du Comité de village, en l’occurrence Ali Bendaoui qui craint que la situation demeure en l’état, malgré ses nombreuses correspondances pour alerter toutes les autorités concernées.
Essaïd N’Aït Kaci