Le SETE consulte sa base

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A l’initiative du Syndicat d’entreprise des travailleurs de l’éducation (SETE) affilié à la FNTE/UGTA, un séminaire de deux jours autour du thème de la “Formation syndicale” se tient depuis hier, dimanche à Béjaïa regroupant outre les secrétaires généraux des sections syndicales de base à travers la wilaya, des membres du bureau de la FNTE dont Abdelouahab Khoulalène.

Celui-ci, durant cette première journée, a donné une conférence de synthèse et d’explication du contenu du statut général de la fonction publique, promulguée par ordonnance présidentielle le 15 juillet dernier, avant de proposer des éléments de débat du futur statut particulier de l’éducation.

Dans sa communication, M. Khoulalène a relevé que la promulgation par ordonnance du nouveau statut de la fonction publique a eu pour résultat de le “soustraire au débat” avec pour finalité, a-t-il expliqué en substance, de faire passer certains articles contestés par le partenaire social, dont le fameux article 19 instituant la contractualisation de la relation de travail pour les activités d’exécution et de services.

Il est à retenir de son exposé, l’énoncé des principes, au nombre de 5 sur lesquels repose ce texte, à savoir l’unicité de la fonction publique, légal accès (mode de recrutement par voie de concours) aux postes administratifs, la garantie d’une carrière structurée et protégée, la neutralité et l’impartialité de l’administration et enfin le principe des avantages acquis ne pourront être affectés par quelque effet juridique ou statutaire dû au nouveau statut général de la Fonction publique.

Entre autres nouveautés du texte sur lesquelles l’orateur a voulu interpeller tout particulièrement ses camarades syndicalistes, la disposition que le fonctionnaire faisant l’objet d’un détachement ne pourra désormais être payé que par l’entreprise ou l’organisation qui le reçoit et non plus l’administration…

Concernant le statut particulier de l’éducation, la question a été soumise à débat, entre participants après une introduction sur le sujet de M. Khoulalène. Celui-ci a d’abord rappelé les raisons qui ont dicté le rejet par la corporation du statut de 1990 qui consistent essentiellement en le caractère “injuste” et “brimant” du texte.

Ainsi, en vertu de ses dispositions l’évolution des carrières s’en trouve des plus limitée, l’ultime stade de promotion d’un enseignant, par exemple, ne va pas au-delà du poste de directeur d’école. Autres griefs, l’absence d’une classification des établissements en dépit de leurs différences et spécificités (moyens infrastructurels, positions géographiques…). A cause de ce nivellement, a-t-il été cité comme illustration un enseignant se trouvant à des dizaines de kilomètres de son lieu de travail a le même statut que son collègue habitant dans l’enceinte même d’une école.

Par ailleurs, l’accent a été mis sur le contrat de performances institué par le statut qui ne prend pas en compte le déficit en moyens matériels et humains dont souffrent une grande partie des établissements.

Sur la base de ces constats, les propositions du débat se sont axé sur la réhabilitation de l’enseignant en matière de “bonification” de son capital expérience pour une meilleure évolution de sa carrière, l’institution d’une classification des établissements en fonction de leurs spécificités en vue du traitement équitable des travailleurs de l’éducation.

La journée d’aujourd’hui devra être consacrée au thème de la “situation syndicale au niveau de la wilaya de Béjaïa et perspectives”, qui sera animé par le bureau de wilaya du SETE.

Hakim O.

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