Le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l’administration publique (SNVFAP) compte bel est bien organiser une journée de protestation, samedi prochain, exactement le premier jour de l’Aid El Adha, pour revendiquer la satisfaction de ses revendications portées sur la place publique depuis la création du syndicat en 2004.C’est ce que nous a réaffirmé, hier, au téléphone, Mme Akali, chargée de la communication au SNVAFP. Une décision prise à l’unisson par le conseil national du syndicat lors d’une réunion tenue récemment à Alger. « Il n y a pas d’indemnité de permanence. Notre souci majeur porte sur trois indemnités que la commission ad hoc du ministère a déjà accepté » dira-t-elle avant de déplorer le fait » qu’il n’y a aucune volonté réelle » de la part de la tutelle d’apporter des réponses aux problèmes des vétérinaires. A la question de savoir si ces derniers vont au moins assurer le service minimum le jour du débrayage, Mme Akali s’est montré catégorique en déclarent en substance : » il n’ y aura aucun vétérinaires qui voudrait passer la fête de l’Aid loin de sa famille « .Une allusion à bien décoder signifiant que tout service minimum est à exclure. Notre vis-à-vis a tenu à rappeler que les vétérinaires ont eu déjà à assurer la permanence en mai dernier durant la campagne de lutte contre la grippe aviaire, en précisant qu’il est » insensé » que le docteur vétérinaire avec un statut d’universitaire continue à patauger dans une situation socioprofessionnelle intenable. Notre interlocutrice nous a informés qu’une réunion aura lui aujourd’hui, entre le SNVAP et le ministère de l’Agriculture dans une tentative (inespérée ?) de trouver un terrain d’entente. Dans le cas contraire, Mme Akali rejette la balle dans le camp du ministère en estimant que seule la tutelle est » responsable » de la situation de blocage. A en croire ses propos, d’autres actions de protestation notamment cycliques sont prévues à partir du mois de janvier si le département de Saïd Barkat continue à faire la sourde oreille à leur plate forme de revendications socioprofessionnelles, lesquelles se résument à trois indemnités liées au poste. Les vétérinaires affiliés au SNVFAP, au nombre de 1400, réclament, entre autres, la revue à la hausse de l’indemnité spécifique globale, de l’indemnité de risque et de contagion ainsi que l’indemnité de documentation. Il est utile de signaler que le salaire d’un vétérinaire débutant ne dépasse pas le seuil des 15 000 DA alors qu’en fin de carrière, la rémunération mensuelle, selon la fiche de paie, est de 19 000 DA. Pour rappel, les vétérinaires ont eu déjà à recourir à deux grèves nationales de quelques jours, l’une en octobre 2005 et l’autre en février 2006. Par ailleurs, le ministre de l’Agriculture, Saïd Barkat, a qualifié, quant à lui, récemment, de « légitimes » les revendications des médecins vétérinaires.
Hocine Lamriben