L’objectif de la relance culturelle par le théâtre après la longue et douloureuse régression aggravée par les évènements du Printemps noir est donc atteint. La troupe Issoumer CSP de Bgayet a raflé les trois distinctions prévues. Ce groupe de comédiens aguerris s’est adjugé le prix de la meilleure pièce, celui de la meilleure mise en scène et celui du meilleur texte. Seul le prix du meilleur comédien lui a échappé, revenant au brillant Gouraou Nassim de la troupe «les Rebelles» de la maison de jeune Fatima-Ramtani de Bgayet. Les troupes du chef-lieu de wilaya ont émergé du lot en s’appropriant toutes les distinctions. Elles semblent avoir une longueur qualitative d’avance sur celles de la vallée qui peuvent encore arguer du manque de moyens et de l’absence d’environnement culturel motivant.Ni les trois troupes locales (Azar, Timoughliwine et Awal) ni celles des (Ath Abbas, Iseflawen et Amar Ouziri) et encore moins Tazemourt d’Imchedalen ou Assirem de Kherrata n’ont pu hisser leur niveau d’interprétation pour concurrencer les Béjaouis.Les spectateurs attendaient beaucoup de la troupe Ifri-Soummam d’Awzellaguen, la ville de Bouguermouh réputée pour la qualité de son théâtre, mais elle s’est contentée comme les autres des encouragements du jury présidé par Hocine Chorfa.Les bénévoles qui sont à la base de la réussite de cet événement ont été honorés par la direction de la maison de jeunes. Des distinctions à forte valeur symbolique leurs ont été décernées. La création du prix «Djerrada Achour», du nom du brillant comédien disparu, et son attribution à sa famille ont constitué un moment d’émotion particulière. A noter que tous les participants se sont vus attribuer un diplôme d’honneur avant la clôture fêtée par une collation conviviale.
Rachid Oulebsir