Dès les premiers signes du mauvais temps, accompagnés des premières chutes, un “branles bas de combat” a été déclenché par Naftal par la mobilisation des camions de livraison de gaz butane, lesquels ont commencé à sillonner les villes et villages à travers la daïra dans un mouvement ininterrompu, y compris les journées du week-end, approvisionnant les localités, même celles situées en haute montagne à un rythme rassurant, une mobilisation fortement appréciée par les populations débarrassées de l’habituelle angoisse de pénuries fréquentes en pareilles circonstances, pénuries dues souvent à la “boulimie du gaz” et qui s’empare des citoyens à chaque perturbation atmosphérique, laquelle provoque une “ruée” généralisée sur les dépôts de gaz butane, dépôts vidés en un temps record, car chacun essayant de “stocker” le maximum de bonbonnes chez lui, chose que semble comprendre ladite société qui, à son tour, use “d’inondation” de ces dépôts par des livraisons quotidiennes, éloignant ainsi définitivement le spectre de la pénurie de gaz.
Un geste qui ne passe pas inaperçu chez les riverains. Cependant et malgré la bonne volonté affichée par cette société, certaines agglomérations perchées au sommet de la montagne ne sont pas accessibles aux camions de Naftal, d’où la nécessité de l’intervention des APC qui doivent mobiliser leurs tracteurs agricoles équipés de remorques pour acheminer le gaz-butane.
Ces tracteurs sont les engins qui peuvent atteindre ces zones reculées sans difficultés et que ni la neige ni la boue ne peuvent arrêter : le volume de leurs roues conjugué à la puissance du moteur leur permettent de franchir tous les obstacles à la manière des engins “tous terrains”. Rappelons que toutes les communes sont dotées de tracteurs agricoles reconvertis en… collecteurs d’ordures. Ces APC doivent d’ores et déjà arrêter un programme d’intervention dans ce sens sans attendre les prochaines émeutes. même les tracteurs appartenant aux particuliers doivent être recensés et réquisitionnés en cas de nécessité absolue. Les innombrables incendies de forêts de cette année ont provoqué une pénurie de bois de chauffage et la totalité des citoyens se sont rabattus sur ce système de chauffage au gaz butane.
Il faut s’attendre à une demande doublée sinon triplée de ce combustible indispensable et dont nul ne peut se passer avec des températures qui frôlent zéro degré. Espérons que les autorités locales joignent leurs efforts à ceux de Naftal pour alléger un tant soit peu les souffrances des populations rurales.
Omar Soulah
