Revoilà les marchands d’herbe !

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Cette année, en raison de la sécheresse persistante qui a régné tout au long de l’automne, les herbes ont tardé à faires leur apparition dans les rues des villes kabyles et sur les autoroutes.

Quand on parle d’herbe, que l’on s’entende bien : il ne s’agit pas des plantes qui poussent dans les près et que les bêtes broutes, ces herbes, ce sont les plantes que consommaient les humains, autrefois par nécessité, aujourd’hui souvent par raffinement. Ce sont les cardes d’artichaut, taga, le cardon ou scolyme d’Espagne, l’ail sauvage, bibras, les épinards sauvages, tibitas, la silène, taghighacht, etc.

Si les gens des campagnes n’ont qu’à se donner la peine d’aller dans les champs ou sur les flancs des montagnes pour les cueillir, les gens des villes, eux, les achètent. Et, souvent, ils en raffolent autant que les ruraux. Cela fait bien sûr le bonheur des marchands ‘’d’herbes’’ qui, dès que les plantes sortent du sol, se pressent de les cueillir et de les proposer à la vente. Les dernières pluies ont fait sortir plus d’une plante et, taghediwt, qu’on croyait ne pas voir cette année, a fait son apparition.

Il est vrai qu’elle n’est pas encore abondante mais les petites bottes, disposées le long des routes, augurent d’une bonne saison, à condition que le gel ne vienne pas détruire les jeunes plants. Dans quelques semaines, ce sera le tour du navet à feuilles, ingrédient indispensable des couscous à la vapeur !

Tant mieux pour les amateurs qui pourront se régaler de produits garantis cent pour cenht naturels, tant mieux aussi pour les marchands saisonniers qui vont se faire un peu d’argent !

S. Aït Larba

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