Guerre totale à la corruption

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S’il faut définir la corruption, on dira que c’est le fait pour une personne, disposant d’une autorité publique ou détentrice d’un mandat, qui, du fait de cette autorité ou de mandat, privilégie, contre de l’argent ou en raison d’un lien familial ou autre, une autre personne, en lui rendant un service auquel elle n’a pas droit ou en la faisant passer avant les autres. La corruption, c’est aussi ce que les hommes de loi appellent ‘’le concours d’influence’’, ou, en algérien le piston. L’image du piston, au propre, une pièce mobile qu’on meut en exerçant sur elle une pression, répond bien à la définition de la corruption : il suffit de presser sur le bouton pour que la pression soit exercé et déclenche l’effet désiré ! Il y a bien sûr corruption et corruption : la petite, celle à laquelle on recourt pour brûler une file de personnes qui attendent ou celle du marchand de fruits qui vous laisse choisir les meilleurs, alors qu’il ne le fait pas pour les autres. Il y a la moyenne, comme inscrire son enfant à l’école, avant l’âge réglementaire ou, une fois à l’université, lui changer de filière. Il y a, enfin, la grande, comme obtenir un terrain ou un appartement auxquels on n’a pas droit. Mais tous ces types de corruptions reposent sur le même principe : privilégier, donner des passe-droits, établir une ségrégation entre les gens, et par conséquent, susciter la rancœur et la rancune, en tout temps, ferment des révoltes et des troubles sociaux. C’est pourquoi, elles doivent toutes être combattues, de la plus petite à la plus grande.

S. Aït Larba

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