Des travaux qui n’en finissent pas “c’est du travail arabe” voilà une sentence populaire (qui veut dire en gros, faire un travail bâclé sans aucune étude ni réflextion, qui nous sied à merveille. Combien de fois a-t-on entendu cette petite phrase lourde de sens ? Comme pour mieux marquer notre différence par rapport à d’autres nations qui réfléchissent avant d’agir, nous, on ne pense pas plus loin que l’instant d’après.
Ainsi, une fois de plus, nos ronds-de-cuir pour qui un changement en bien les dérangerait apparemment, viennent de se distinguer et de quelle manière ! En effet, voilà qu’ils viennent d’autoriser une entreprise de travaux pour faire à deux endroits différents (au niveau des falaises et au niveau d’El Maâden sur le tronçon routier de la RN43 reliant Melbou à Ziama), des travaux qui visent à enlever de grandes masses de pierre dure sous forme de rochers entourés de petites pierres et de sable qui risquent de tomber à chaque moment (soulignons que plusieurs travaux du genre ont été faits par le passé). Il a fallu attendre que le bitumage soit réalisé, pour qu’enfin on se rappelle qu’il faut tailler et faire tomber cette grande masse de pierres et rochers sur la route en la rendant impraticable. Mais alors, où avaient-ils la tête tous ces responsables ? A moins que ce ne soit fait sciemment. La logique aurait été de faire des travaux d’aménagements avant le bitumage, cela n’a pas été le cas. Aujourd’hui, cette route est en plusieurs endroits défoncée par le jet de pierres et les engins de terrassement. Il est plus que certain que les travaux de réfection en ces endroits seront mal faits comme toujours.
Demain, ces dos d’ânes ou ces cassis seront un danger permanent pour les automobilistes qui aiment appuyer sur le champignon.
Quant aux véhicules, ce sont les amortisseurs qui en pâtiront, mais ce n’est pas trop grave. C’est ronds de cuir s’en foutent de toute façon.
Sid Ali Djenane