430 entreprises sur 1 400 ont été privatisées

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Selon une source émanant du ministère de la Participation et de la Promotion de l’investissement, les détails de la nouvelle stratégie industrielle, évoquée par le ministre de la Participation et de la Promotion de l’investissement, Abdelhamid Temmar, ne seront pas dévoilés par son département avant la mi-janvier, date possible de son adoption par le gouvernement. Une stratégie qui consiste selon les premières indications, à remettre à niveau une centaine d’entreprises publiques « stratégiques », qui ne seront pas cédées, mais pour lesquelles, on a opté au sommet de l’Etat, de les mettre en partenariat pour mieux les préparer à la privatisation, a expliqué la même source. Pour sa part, M. Temmar avait déclaré dernièrement à l’APS, que l’étude en préparation sur la nouvelle stratégie, devrait être achevée durant la première semaine de janvier 2007, avant de tenir ensuite une réunion nationale. Le ministre avait précisé que « des assises nationales de l’industrie se tiendront après l’examen, début 2007, par le Gouvernement du document, “Stratégie et politiques de développement de l’Industrie”, élaboré par des experts algériens », et d’ajouter que « la stratégie industrielle ambitionne d’ériger l’Algérie en centre compétitif efficace et générateur d’une importante valeur ajoutée à travers l’amendement du système économique, le développement des ressources humaines et un meilleur aménagement du territoire ». D’après lui, « Il s’agit également d’une restructuration approfondie des infrastructures industrielles existantes et des potentialités que recèlent les opérateurs économiques en sus d’un cadre d’intervention efficace et flexible de l’Etat ». Le rôle assigné à cette stratégie, est de créer, entre autre, des sortes de pôles industriels, ciblant des secteurs jugés intégrateurs (mécanique, électromécanique, matériaux de construction, pharmacie…), et susceptible d’avoir des effets d’entraînement importants sur le reste de l’activité économique. Pour rappel, le chargé de privatisation des entreprises algériennes, avait fait remarquer que certaines entreprises étaient gérées directement par son département, en signalant dans ce sens que le dossier d’ouverture du capital était déjà établi, pour la compagnie nationale de navigation CNAN, ainsi que la société Gaz industriel.

L’ouverture prochaine du capital d’Air Algérie, Saidal, Snta et Snvi

M. Temmar avait informé que d’autres entreprises importantes, ouvriraient prochainement leurs capitals aux investisseurs privés, telles qu’Air Algérie, SNTA (tabacs), SNVI (véhicules industriels) et Saïdal (pharmacie). A la fin de l’exercice écoulé, les entreprises privatisées, devaient être au nombre de 450 environ sur un total de plus de 1 400. Jusque-la, uniquement 430 entreprises publiques ont été privatisées, tandis que 300 autres, sont éligibles à la privatisation. Par ricochet, un millier d’entreprises restent à privatiser, à en croire les propos de Temmar. Parmi celles-ci, on dénombre 140 grandes entreprises, et 85% du total sont de taille moyenne, alors que160 entreprises ont été dissoutes. 55 milliards DA, est le montant des privatisations collectées à la mi-mai 2006, alors que les apports en capital dans le cadre de partenariats et de joint-ventures ont été estimés à 3 milliards de dollars. Le coût des dettes rachetées par les repreneurs s’élevait à 32 milliards de DA, tandis que 7 000 nouveaux emplois ont été créés dans les entreprises déjà privatisées. Il est à rappeler que le processus de privatisation des entreprises publiques algériennes, a connu sa vitesse de croisière, en 2005-2006. Cette accélération, a été le fruit de la tenue d’un Conseil des participations de l’Etat (CPE) toutes les deux semaines, qui propose à l’étude une quinzaine d’entreprises durant chaque rencontre.

Salah Benreguia

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