«A El-Kantara où je me suis attardé deux jours, le printemps naissait sous les palmes, les abricotiers étaient en fleurs, bourdonnant d’abeilles ; les eaux abreuvaient les champs d’orge ; et rien ne se pouvait imaginer de plus clair que ces floraisons blanches abritées par les hauts palmiers, dans leur ombre abritant, ombrageant à leur tour les céréales. Nous passâmes dans cet éden deux jours paradisiaques, dont le souvenir n’a rien que de souriant et de pur». Ainsi évoquait André Gide El-Kantara dans son ouvrage Si le grain ne meurt. Visiblement les participants à la 7e édition du Marathon des dunes qui s’est tenu du 27 décembre au 1er janvier 2007 dans cette région de Biskra ont éprouvé les mêmes sensations, le même bonheur. «Franchement, je repars enchanté malgré quelques petits manques. On a vu de très belles choses, les paysages sont magnifiques, le soleil… Ça m’a fait surtout plaisir de me retrouver entre copines, nous étions cinq, Leïla, Samira, Jacqueline, et une autre obligée de rentrer avant la fin pour la fête du Nouvel An avec sa famille. En fait, nous on n’est pas venus pour la performance, même si je met mon chrono avant le départ», nous disait Armelle, une Flamande venue de France. Jacqueline, elle, est venue des lointaines Etats-Unis d’Amérique. La délégation des athlètes a atterri à El Kantara au soir du 27 décembre. Tout le monde a été convié ensuite à une couscous party. Le lendemain place à la compétition en matinée, et visite touristique en après-midi. La soirée est réservée à l’animation musicale, aux forums pédagogiques animés par d’éminents spécialistes. Et ce fut ainsi jusqu’à la fin des trois étapes. En tout, 42 km parcourus à travers El Kantara, El Hadjeb, et Aïn Zatout. Une grande cérémonie de remise de prix aux lauréats a été prévue en marge de la soirée spécial Réveillon, à la fin dans une grande ambiance de fête. On y a chanté et dansé avec un sourire large comme ça. Abdelmadjid Rezkane, promoteur de la manifestation avait l’air bien dans sa peau, plutôt dans son burnous et son tarbouche spécialement arborés pour la circonstance… C’est dire qu’il y a eu beaucoup de réconfort de cette mission accomplie. Le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour la prochaine édition.
D.C.
