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La “loterie” contestée

L’installation de la “loterie” qui a ouvert ses portes trois jours avant l’Aïd n’a pas laissé les citoyens de Chorfa indifférents.

En effet, la nouvelle a fait le tour de la ville comme une traînée de poudre éparpillée par les grands vents.

A notre arrivée, il y avait une ruée, surtout du côté des enfants, car pour eux, c’est un moyen de divertissement, et à leur bonheur. Par contre pour les grands “ces jeux de hasard servent à la dilapidation des sous” et viennent encore une fois enfoncer les jeunes dans ces engrenages. “Il ne manquait plus que ça pour nos enfants déjà en proie à tous les fléaux”, disent les sages. “Au moment où toute activité culturelle est gelée, on autorise “lqmer” chez nous”, martèlent-ils. Cependant, le site choisi pour l’implantation de cette “loterie”, dans l’espace libéré par les recasés de l’ancienne cité, n’a pas manqué de nourrir encore plus la contestation et le mécontentement, surtout parmi les habitants de la nouvelle cité (Cité des 16 Logts) et ceux de l’ancienne cité qui contestent “l’opération BHP”. Ces derniers voient en cette “loterie” plus qu’une source de dérangement : une provocation ! Cela dit, aux environs de 20 heures de la nuit du mercredi 27 décembre 2006, un groupe de jeunes a investi les lieux pour exiger le départ de cette “loterie”, laquelle causait un vacarme “insupportable”.

Les résidants de la cité des 16 Logts les ont obligés à quitter les lieux avant de leur expliquer que l’affaire les concerne, qu’ils se sont concertés et qu’ils ont décidé de voir avec le P/APC le lendemain (jeudi), chose qui n’a pas eu lieu puisque l’adjoint-maire s’est déplacé sur les lieux la nuit-même pour contenir la contestation. “Il s’agit de simples jeux pour enfants, sinon on ne les aurait jamais autorisés”, a-t-il expliqué. Pour le site, l’adjoint-maire a promis aux résidants de la cité et au gérant de ladite “loterie” d’envoyer un camion de l’APC pour la délocaliser.

Enfin, même si ladite “loterie” a été délocalisée et installée au stade communal, loin de l’agglomération, les anciens joueurs de l’IRBC, section football qui espèrent un geste en leur faveur, regrettent le sort et la situation dans laquelle se trouve le stade communal.

C. M.

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