Chute mortelle dans un puits

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l Ces derniers jours, le village de Tadjelt situé dans la commune de Souama, a eu à déplorer la mort, ô combien tragique ! d’un jeune d’une quinzaine d’années, tombé accidentellement dans un puits appartenant à la famille. L’enterrement fut l’occasion de parler du danger que représente, de nos jours, cette source de vie incontournable, surtout en ces temps où la pluviométrie est insuffisante.

Sur place, les agents de la Protection civile n’ont rien pu faire pour le malheureux, mais ils ont eu à constater que les margelles de tous les puits affleurent à peine. C’est ainsi qu’on constate que ces puits, à l’origine et source de vie, sont devenus les causes principales de nombreux accidents souvent mortels. Et dire que toutes les régions, particulièrement celles qui ne sont pas alimentées en eau potable et surtout les zones agricoles, sont parsemées de ces trous béants susceptibles de causer des accidents ! Les normes imposent que ces margelles soient surélevées, au moins à hauteur d’homme, afin de préserver tous les êtres vivants — humains et animaux — des chutes accidentelles. Or, il s’avère que ces margelles ne sont d’aucune protection ! Et dire que les autorités communales s’inquiètent de la fourniture de la brique poreuse afin de purifier l’eau et la rendre potable afin de protéger les utilisateurs de ce moyen. Il faudrait plutôt imposer à tous les propriétaires – et ils sont nombreux – de relever un tant soit peu cette fameuse margelle qui semble ne répondre qu’aux critères financiers en gardant cette hauteur dérisoire qui ne peut même pas préserver un chat d’une chute ! Ne sont-ils pas nombreux les puits qui n’ont pas échappé au contrôle sanitaire qui a décelé une qualité “non potable” et impropre à la consommation parce que des rats y gisent à l’état de cadavre ? Les services sanitaires devraient se pencher sur une solution à apporter, non seulement pour éviter d’endeuiller des familles, mais aussi pour garantir la salubrité de cette source de vie dont tous les citoyens dépendent.

Sofiane Mecherri

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