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Vacances d’hiver : pourquoi faire ?

Les vacances d’hiver ont coïncidé, cette année, avec les fêtes de l’Aïd et du jour de l’An. C’est dire trois jours perdus sur les quinze jours.

Perdus ? Peut-être pas, parce que pour la plupart des élèves et des enseignants, ces jours ont été justement les seules attractions de ces vacances. En dehors de ces fêtes, c’est la morne platitude. Alors qu’ailleurs, vacances d’hiver riment avec sports d’hiver, excursions, randonnées en forêts. L’Algérie ne manquent pas de sites pour cela : Chréa, Tikjda, les Aurès… Ce qui manque, c’est les fonds.

Ce sont des infrastructures, si rares, qu’elles sont hors de prix. Le tourisme de masse n’est pas pour demain en Algérie où il faut avoir beaucoup d’argent pour se donner un peu de plaisir ; alors, les vacances, c’est surtout, au sens étymologique, vacance, c’est-à-dire avant tout suspension des activités, temps de repos. Le seul intérêt des vacances, c’est de ne pas aller à l’école, de ne pas avoir à subir les cours et les devoirs…

Pour quelques jours, on fait la grasse matinée, on peut regarder la télévision, tard dans la nuit, on peut se promener… ‘’Je suis en vacances!’’ signifie je ne subis pas de contraintes. Pour une catégories d’élèves, ceux qui ont un examen à subir en fin d’année, les vacances sont une période d’activités : on révise, on prend des cours complémentaires, mais pour eux, non plus, il n’y a pas cette contrainte d’aller à l’école… Les enseignants qui veulent mettre du beurre dans les épinards, travaillent également : certains tirent même sur la corde, en multipliant les cours privés. Pour eux, l’argent passe avant le repos !

S. Aït Larba

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