Sur les traces du Cheikh Aheddad

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La boite de production Arc en ciel, à sa tête Djilali Boukheddad est en passe de réaliser un film documentaire sur la vie et le combat du valeureux zaïm de la tarika errahmania, Cheikh Ahaddad et son compagnon d’armes, principal acteur de l’insurrection populaire de 1871, Cheikh El Mokrani.

Le premier tour de manivelle a été donné au mois d’avril 2006 et le travail continue actuellement selon les besoins affichés par la production et indispensable au montage cinématographique que la technique impose. Le chef-d’œuvre d’une finesse exemplaire et d’une charge intellectuelle et historique importante est en phase de finalisation. Sa réalisation prévue en trois versions, tamazight, français, arabe, se veut d’après son réalisateur Djilali Boukheddad, de dimension universelle à l’image de ce qu’ont été les personnages qu’il présente.

Notre interlocuteur nous dira “ayant bénéficié de la touche ingénieuse de Hocine Rédjala, qui a fait preuve d’une disponibilité exemplaire lors des différents tournages et durant toute la recherche, le scénario et les prises de vue de ce film-documentaire sont centrés, sur quatre objectifs, à savoir rendre d’abord et avant tout hommage au combat des Cheikh Ahaddad et ses enfants ainsi que El Mokrani. Ensuite il est question de dépoussiérer un pan de l’histoire de notre pays qui reste à ce jour occulté. C’est aussi montrer que le peuple algérien, principal acteur dans le combat libérateur, continue toujours de se battre pour sa liberté et sa dignité. A travers les figures emblématiques de notre histoire on pourra apprendre enfin que la guerre pour l’indépendance a été mûrie par plusieurs luttes à l’image des insurrections de l’Emir Abdelkader, Fatma n’Soumer, Aheddad et El Mokrani”.

Ce documentaire qui se veut surtout un témoignage vivant sur des figures historiques géantes, a été tourné sur plusieurs sites, en commençant par le fief de la tarika errehmania, lieu de naissance du valeureux Cheikh, à savoir Seddouk Oufella, en passant par Chellata Sidi, Aïch, Imoula, Tifra et surtout El Kalaâ Nath Abbas port d’attache de prédilection de El Mokrani et base de l’insurrection de 1871.

La sortie de ce film-documentaire ne saurait tarder et son financement, avec sûrement sa commercialisation, est assuré par la boîte Arc en ciel qui réussit par là un coup de maître en tablant sur des vérités historiques que personne ne peut tronquer.

Vivement la sortie de ce produit et bon vent à cette équipe qui entoure la réalisateur Djilali Boukheddad sans lequel rien ne serait mis en valeur.

A. M. Arezki

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