La route reliant la localité Bou-Madjvar à celle de Takaroubt dans le village d’Aït Yavrahim relevant de la commune de M’chedallah a été récemment revêtue en bitume bitumé (BB), un aménagement sur environs deux kilomètres, qui a été accueilli avec un grand soulagement par la dense population de ce village le plus important en matière démographique du arch Amchedal. Cependant si les piétons se sont définitivement tirés d’affaire et ne pataugeront plus dans la boue de terre glaise à chaque averse, les automobilistes, par contre, ont vite déchanté à cause de la présence tous les cents mètres sur cette nouvelle route de ralentisseurs non pas bossus mais… creux. Ces ralentisseurs d’un genre particulier sont des “regards” d’évacuation des eaux de pluie réalisés avant le bitumage. Ces regards sont des rigoles qui traversent la route de part en part au lieu de dallettes qu’on aurait pu facilement adapter en les ramenant au même niveau que le bitume. Ces rigoles ou facettes sont revêtues et protégées par des couvercles confectionnés en barres de fer qui ont été laissés en leur état primitif lors du bitumage de la piste ; le goudron se retrouve alors à quelque 15 cm en surélévation par rapport au niveau de ces regards et les véhicules au lieu de monter sur ces ralentisseurs inévitables les franchissent en descendant d’où l’impossibilité de les franchir sans s’arrêter carrément et les aborder avec prudence. Le problème se pose pour les vieux véhicules ou ceux qui sont chargés car c’est un classique “démarrage en côté” qu’il faut effectuer sur une montée de…12°. Les habitations situées du côté bas de la chaussée sont exposées à des dangers permanents, il suffirait que le moteur d’un poids lourd chargé “cale” en abordant ces véritables obstacles parsemés le long de cette route ou que les freins lâchent pour que la “dégringolade” devienne une véritable catastrophe. Ces maisons doivent être protégées par des murs ou des clôtures fortes et résistantes. “C’est à se demander si les services techniques ont assuré le suivi des travaux lors de la réalisation de cette route”, s’exclama un riverain de la localité avant de conclure par “nul besoin d’être un fin connaisseur pour se rendre compte que cette route nouvellement goudronnée est très dangereuse et comporte des risques tant pour les usagers que les riverains de cette importante agglomération”. Réaliser c’est bien mais respecter les règles requises en matière de sécurité des citoyens c’est encore mieux voire… obligatoire.
Omar Soualah