“On ne parle plus d’accidents, mais de fléau routier”

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La Dépêche de Kabylie : Qu’est-ce qui a motivé l’existence de votre association ?

Cherif Kedam : En tant que président de l’association, j’ai perdu un frère dans un accident de la circulation survenu en 1988, au niveau de la RN 12. A l’époque, j’étais tellement choqué par ce drame qui a secoué toute notre famille. Jusqu’à présent nous ne savons même pas la cause de cet accident, ayant provoqué la mort brutale de mon frère. En plus de l’accident mortel, mon frère est aussi victime du délit de fuite. Près de 20 ans après, le nombre d’accidents a terriblement augmenté. On ne parle plus d’accidents, mais de fléau routier. C’est une hécatombe qui tue des milliers de personnes sur les routes. L’Algérie est classée quatrième à l’échelle mondiale et première à l’échelle maghrebine.

à Tizi Ouzou, certains responsables citent l’alcool comme étant la cause principale des accidents. Partagez-vous cet avis?

Il est vrai que l’alcool provoque beaucoup d’accidents mais il n’y a pas uniquement que ça. Auparavant, les gens de Tizi Ouzou étaient de très bons conducteurs qui respectaient scrupuleusement le code de la route. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous avons constaté qu’à présent il y a ignorance du code la route par les conducteurs.

Dans ce cas, quel est le rôle des auto-écoles qui délivrent le permis de conduire ?

La question s’adresse évidemment aux responsables de ces écoles. Je pense qu’ils ont des réponses à donner sur ce sujet.

Quels sont les principaux moyens de lutte contre les accidents de la route ?

Nous tentons de sensibiliser le maximum de citoyens à ce sujet. Mais aussi nos efforts se sont concentrée sur les écoles, qui sont la base de la société de demain. Je pense aussi qu’il faudrait opérer une révolution d’une façon pédagogique.

Quels sont vos actions futures ?

Pour l’année 2007, nous avons élaboré un programme riche de préventions : des sorties d’étude au niveau des daïrates, des communes, villages et quartiers. Nous avons établi d’autres programmes en collaboration avec les autorités, dont la cible sont les établissements scolaires, et les associations.

… Pour conclure

Mon message est de demander à tous de bien respecter le code de la route. De faire très attention, car vos enfants et vos familles vous attendent.

Entretien réalisé par Mourad Hammami

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