Depuis des années la baie des Aiguades est devenue un territoire squatté par des groupes de jeunes qui érigent de véritables bidonvilles faisant office de cabanons.
Outre la laideur de ces faubourgs que même le site féérique des Aiguades n’arrivent plus à cacher, ces endroits squattés au vu et au su des autorités compétentes sont devenus de véritables propriétés privées interdites aux touristes et aux visiteurs-même de la ville de Bougie.
Pis encore, on constate de visu des câbles électriques suspendus entre ces taudis et les pylônes d’éclairage public. Sans se poser une quelconque question, ces fils électriques sont une preuve formelle d’un branchement illicite effectué par les squatters qui n’hésitent pas à proférer des menaces si toutefois une quelconque question venait à être posée sur la légalité ou non d’un tel branchement.
Pour rappel, cet endroit géré par le Parc national de Gouraya (PNG), a déjà intéressé la firme espagnole “flamenco” spécialisée dans la réalisation et la gestion des infrastructures touristiques et qui avait émis le souhait de racheter le complexe touristique de cap Bouaque à la seule condition que les autorités compétentes mettent un terme à l’occupation illicite de ces endroits. Depuis lors, c’est-à-dire depuis 1999, le complexe de cap Bouaque, n’ayant pas trouver d’acquéreurs, est resté fermé, et toute la baie des Aiguades est entre les mains des squatters.
Il est vrai qu’une campagne de démolition a déjà eu lieu du début des années 2000 mais cette dernière n’a pas eu l’effet escompté puisqu’elle s’est arrêtée, mais après une ou deux opérations.
Il faudra aussi rappeler que ces endroits, en l’absence des brigades de gendarmerie depuis les évènements de Kabylie, ont été des lieux de prédilection à toutes les délinquances. La population a eu à vivre aux rythme des agressions et des vols pendant plus de trois années, jusqu’à l’été passé, date à laquelle les gendarmes ont pris en main cette situation, suite à quoi une nette amélioration sur le plan sécuritaire fut constatée, mais sans toutefois dissuader les squatters. La population de Béjaïa attend un geste des autorités, en premier lieu le PNG et l’APC, pour la réhabilitation de cet endroit qui ne peut être réalisé sans l’éradication de ces dizaines de baraques qui sont la honte d’une région dont on ne cesse de claironner la vocation touristique.
A. Boubekeur
