L’autoconstruction, entre espoir et déception

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Les quotas alloués jusque-là dans ce chapitre, n’ont jamais satisfait le nombre important de demandeurs. Les soixante (60) attributions ne régleront certainement pas définitivement certes, le problème de logement dans la commune, mais ils soulageront à coup sur des familles qui attendent depuis longtemps, à condition qu’ils aillent aux véritables bénéficiaires.De tout temps, cet épineux problème a suscité des convoitises des gens sans scrupules qui bénéficient et font bénéficier les leurs, au détriment des nécessiteux.Cependant, le problème épineux auquel sont confrontés les potentiels bénéficiaires, plutôt les candidats aux aides à l’autoconstruction, est bel et bien une question de paperasse.Et quand la paperasse est conditionnée par des sommes plus ou moins importantes, cela devient quasi impossible pour les plus démunis, de s’en procurer et se faire délivrer.C’est ce que nous confie ce père de famille qui arrive à peine à nourrir sa progéniture : “D’où voulez vous que je me procure trente mille dinars pour le permis de construction et des autres bricoles, alors que je ne sais pas, au bout du compte si j’aurai ou pas, cette fameuse aide. Le dilemme ?” Et à notre interlocuteur d’enchaîner : “Dans ce cas, c’est aux riches qu’est destinée cette aide, plutôt qu’aux pauvres, un pauvre n’a pas des millions à dépenser dans des pièces administratives”.Dans ce cas, les logements sociaux seraient la seule issue pour éviter aux gens démunis des tracasseries et des frais supplémentaires.Permettre à des gens de construire leur gite est une bonne chose, mais l’Etat doit s’engager à accompagner ce geste vital, de faciliter pour joindre l’utile à l’agréable.

Salem Amrane

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