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Célébration, entre hier et aujourd’hui

Le 12 janvier, 1er jour de l’an berbère. Jadis la célébration de cette date-symbole se faisait d’une différente manière, que celle que nous connaissons de nos jours, et que beaucoup de jeunes ignorent.

Pour en connaître un peu plus sur cette date-repère des Imazighen, nous nous sommes rapprochés de Nna Taous une septuagénaire, elle a évoqué pour nous avec une certaine nostalgie, Yennayer d’antan. Ecoutons-la : “Plusieurs journées à l’avance, les ménages s’apprêtaient à accueillir le 1er jour de l’an avec une grande joie. La veille, on préparait plusieurs plats différents Seksu, Verkokès, Timelalin, Lemsemen, Lesfendj, etc… présentés séparément dans des plats en bois ou en terre cuite. Après le dîner de la nouvelle année, on laissait ces plats dans des chambres isolées pour que le fouineur (afetach) puisse venir dans chaque foyer contrôler et s’assurer que la tradition de Yennayer est bien respectée. Le lendemain on partageait tout avec voisins et proches pour se souhaiter une bonne année”. Selon cette vieille, les familles de l’époque ne préparaient jamais de crêpes (Tighrifin) car nous dit-elle, elles étaient considérées comme un mauvais présage pour les labours et les récoltes.

Aujourd’hui ne subsiste de cette tradition que le couscous accompagné de sauce au poulet (et encore, vu la cherté de la vie) qui est préparé dans tous les foyers. Bonne année quand-même !

S. K. S.

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