D’aucun parmi les citoyens de la commune de M’chedallah parle d’une crise latente du logement, surtout que le nombre des habitations menaçant ruine et/ou celles qui sont considérées comme étant insalubres ne cessent de s’agrandir au fil des jours. Cependant, un fait important mérite bien d’être cité, à savoir celui de l’existence, à profusion même, de logements à louer. Le prix du loyer n’est surtout pas à la portée des maigres bourses, ce qui ne manque pas d’accentuer la crise qui laissera un nombre important d’habitants dans le dénuement. Les diverses formules engagées par les autorités publiques semblent être, pour ainsi dire, loin de répondre à la demande en la matière.
D’abord, le logement social, plusieurs demandes sont restées sans suite depuis déjà plus d’une décennie et les malheureux demandeurs de logement attendent encore pour une durée qui semble pour le moins indéterminée. L’on se rappelle bien l’épisode du squat des logements de la cité des 45-Logements de Bouaklane, où un groupe de citoyens a procédé, après de longues années d’attente, à l’occupation des habitations laissées en jachère depuis plus de dix ans. Une situation qui renseigne amplement sur la passivité des responsables municipaux qui se sont succédés à la tête de l’APC de l’ex-Maillot. Ainsi, et au moment où l’Etat, sur instruction du président de la République, n’a pas manqué de mettre le paquet pour mettre un terme à cette crise qui a fait couler autant d’encre que de salive, l’APC actuelle, à majorité RCD, semble ne pas encore sortir de sa torpeur pour tourner autour du pot sans oser prendre les mesures nécessaires pouvant remédier au déficit constaté.
Les budgets ne sont pas ce qui manque, d’autant que toutes les communes, y compris celle de M’chedallah, peuvent bénéficier de fonds pour la réalisation de logements, pourvu que les responsables locaux se démènent pour dégager des assiettes foncières pour les accueillir. Sur ce point, la commune de M’chedallah a bel et bien un vaste territoire où des projets de construction peuvent être envisagés. Ainsi, n’est-il pas des compétences des responsables locaux de trouver des solutions ! A eux de méditer.
Sur un autre plan, ce sont les logements inoccupés qui posent de nouvelles interrogations, surtout que certains se trouvent tout bonnement livrés au pillage et ne manquent pas d’offrir une sombre image de désolation. Cela dit, le problème du logement ne se pose pas en termes de disponibilité, comme les apprentis opposants tentent souvent de le faire croire en pointant du doigt ce qu’ils appellent dans leur jargon, le pouvoir, mais plutôt en termes de gestion qui incombe en premier chef aux responsables locaux. Les hautes autorités du pays n’ont pas lésiné sur les moyens, il est temps que les responsables locaux se détachent de leurs ambitions purement électoralistes et se tournent vers un travail laborieux qui soit en adéquation avec la politique de gestion adoptée par l’Etat. Sinon, ils doivent au moins se rappeler les promesses tenues durant leur campagne électorale, pour au moins avoir le culot de revenir solliciter de nouvelles voix. Le citoyen n’a pas besoin de discours creux, mais plutôt d’actions à la hauteur des engagements pris.
Lyazid Khaber
