Poursuivant leurs investigations, les sections de la Police judiciaire locale ont arrêté hier encore, a-t-on indiqué deux individus suspectés d’adhésion au GSPC dans la localité de Si-Mustapha 17km à l’Est de Boumerdès.
L’avant-veille du week-end dernier, les brigades affiliées au même corps de sécurité avaient interpellé plus d’une vingtaine de personnes fortement soupçonnées, d’accointances avec l’islamisme armé, notamment à Ouled Aïssa et à la périphérie de Sidi Daoud, sur la route de Dellys.
Selon des informations recoupées, cet engagement sans répit des forces étatiques de sécurité, n’est que le prolongement de trois opérations similaires ayant permis en moins de deux mois le démantèlement de trois réseaux du GSPC, sur l’axe précité.
Intervenant juste après l’élimination par l’ANP de trois terroristes et la récupération de leurs kalachnikovs en lisière de Souanine, dans la même contrée, les services de la police judiciaire ont en effet, mis la main il y a moins de trois semaines sur six éléments clandestins du GSPC. Selon une source proche de la structure policière ayant mené l’enquête, les six mis en cause dont trois sont originaires de Ouled Aïssa, coordonnaient leurs actions avec un groupuscule terroriste spécialisé dans le racket et la planification d’attentats à la bombe artisanale. Suite à leurs aveux, les brigades spéciales de la lutte anti-terroriste mettent ainsi les bouchées doubles pour démasquer et mettre hors d’état de nuire d’autres filières islamistes de la nébuleuse terroriste locale.
“C’est la poursuite d’un plan spécial d’éradication des phalanges sanguinaires du GSPC où ce qu’il en reste”, a-t-on laissé entendre.
Et l’expérience a souvent démontré que celles-ci regroupées sous la bannière d’El Ansar ou El Arkam, ne ressurgissent pour frapper qu’en s’appuyant sur leurs relais, qui se fondent facilement dans la population. Le moindre indice est donc nécessairement exploité dans la traque de ces réseaux islamistes.
La baisse du nombre d’attentats en 2006, comparativement au bilan effroyable de la résurgence islamiste durant les deux années précédentes est dû en grande partie, a-t-on relevé aux engagements des services chargés d’identifier et de neutraliser les personnes offrant soutien moral et financier à la soldatesque de l’islamisme armé d’obédience salafiste. Relancées particulièrement depuis fin octobre.
Ces opérations s’inscrivent dans le cadre de la prévention contre le terrorisme auront permis au bas-mot, jusqu’à l’arrestation d’une vingtaine d’éléments clandestins du GSPC.
Salim Haddou
