C’est sur la base d’un amer constat, fait sur l’état des lieux de la situation du parti, que des cadres ont décidé de rompre le silence et de se constituer en troisième voie. Lassés du bras de fer engagé depuis des mois entre part, une direction nationale contestée et des frondeurs touchant plus de sept fédérations dont celle d’Ile de France.
La revendication principale des frondeurs étant le départ systématique de l’actuel staff dirigeant du parti, pourtant désigné par le président du parti Hocine Aït Ahmed, il y a de cela deux ans. Les griefs retenus contre ce dernier sont la gestion chaotique des plans politiques et organiques du parti. Le différend est entretenu depuis des mois débordant même de la structure provoquer des dérapages allant jusqu’à la violence physique et les exclusions en chaîne de cadres et militants-frondeurs. Toute option de dialogue et de concertation est écartée par les deux parties conflictuelles pour s’adonner à des traitements que la base et la culture du parti récusent.
C’est ce constat de situation d’urgence qui a exclu la tenue d’un conseil national depuis 8 mois, qui a amené des cadres et militants à se réunir à Tizi Ouzou et dégager enfin une troisième voie peut-être salvatrice au parti.
Considérant les deux protagonistes de la crise qui paralysent leur parti et le livrent à une crise sans précédent, comme responsables de l’impasse où se trouve la structure, les militants de base se sentent totalement déroutés et n’ont plus nul repère. Les attitudes musclées mutuellement opérées sont dénoncées avec la plus grande fermeté tout en invitant les différents acteurs à un débat profond dépassionné et fructueux dans la structure même du parti sans nulle exclusion.Les auteurs de la troisième voie ont fait acte de cette proposition au secrétariat national et au président du parti sous forme une plate-forme de revendications.
Cette plate-forme s’articule autour de deux points fondamentaux où il est demandé la restructuration organique à la base du parti, dès lors que ce secrétariat national filtre les adhésions et a pris en otage les cartes d’adhérents tout en demandant aussi, de revenir à l’esprit et à la lettre des statuts organiques du parti, stipulant la gestion de la relation organique de la base vers le sommet.
L’autre point nodal, sur lequel insistent les porteurs de la troisième voie est la convocation en urgence d’une session extraordinaire du comité national organe suprême et souverain entre deux congrès, qui traitera exclusivement de la déchéance en cours rongeant le parti. Une déclaration publique, de cette troisième voie sera annoncée dans les prochains jours, où figureront l’ancien fédéral de Bouira Kaci Hamedi, les membres du conseil national de la fédération de Tizi Ouzou dont Aziz Amokrane élu APW, Kamel Mâamar, Me Kaci Rahem ex-membre APW de Tizi Ouzou, M. Fekhar P/APC Beni Douala, Nacer Tabèche P/APC de Beni Yenni Chérif Aït Ahmed ex-APC de Tizi Ouzou, des anciens de 63 dont M’hend Izobache ainsi que tous les membres de la fédération d’Alger.
Cette entreprise nouvelle est soutenue par des ex-députés dont Mustapha Bouhadef, Djeddai Ahmed, Djillali Leghima, Malika Sadali.
La mission essentielle que s’assigne cette troisième voie est de ressouder les morceaux, travailler la cohésion organique, replacer le débat dans le parti et pouvoir aller vers la tenue du congrès avant juin 2007, pour que seule, la pratique démocratique présidera au choix des hommes et des compétences.
Khaled Zahem