Parallèlement à l’action des services de la Police judiciaire locale qui viennent d’interpeller de nombreux individus suspectés d’adhésion à l’islamisme armé, à l’est de Boumerdès, les forces de l’ANP, ont elles, déclenché avant-hier une autre opération de ratissage dans les monts de Ghzerwal surplombant Sidi Daoud et Baghlia.
Divisé en plusieurs sections, un important contingent militaire s’est redéployé, ainsi, a-t-on indiqué, au niveau du massif boisé de Gataâ El Djir s’étendant d’Ouled Abdellah à Sahel Boubarak. Ce dimanche, les frappes de l’artillerie classique se sont concentrées sur différents endroits de ce maquis où l’on venait de signaler la présence de groupuscules de la faction sanguinaire locale d’El Ansar.
Positionnées dans des endroits stratégiques, les brigades des forces mobiles de l’ANP pilonnent tout objet suspect, après avoir bouclé les principales issues du périmètre circonscrit.
En engageant encore une fois de gros moyens dans ce ratissage, le commandement local de l’ANP démontre qu’il y est toujours sur le pied de guerre. En plus des embuscades militaires dont une d’entre-elles a permis il y a moins d’un mois l’élimination de trois éléments du GSPC à Sahel Boubarek. Cette pression militaire est conçue pour empêcher la mobilité des hordes sanguinaires, leur anéantissement au moment opportun.
Concrètement, les militaires affichent, lors de chaque engagement, leur volonté — et c’est là l’essentiel, d’effacer ne serait-ce que graduellement à petits pas pour des raisons stratégiques-de cette région toute frace de l’hydre-islamiste. D’autant que ces opérations de ratissage sont déclenchées, ces dernières semaines, en étroite collaboration avec d’autres structures étatiques de sécurité, qui se chargent de démasquer les filières clandestines de la nébuleuse terroriste locale. Jusque-là, faut-il le rappeler, pas moins de trois réseaux du GSPC ont été démantelés à Bordj Menaïel, et Si Mustapha, depuis novembre dernier.Méthodiquement appliquée sur une plus grande échelle durant ces trois dernières années, cette stratégie a permis de sécuriser relativement de nombreuses régions de Kabylie.
Salim Haddou