Les handballeuses de l’IRB Aïn El Hammam semblent s’adapter parfaitement au niveau du championnat d’Alger auquel elles participent cette saison. “Elles ne donnent nullement l’impression d’être dépassées par leurs adversaires dont la seule évocation du nom suffit à faire douter les plus téméraires”, affirme Tahar Silhadi, DTS et entraîneur des juniors. Ces dernières en sont à leur seconde participation dans l’Algérois. L’an dernier, elles ont eu leur mot à dire contre des ténors tels que le Mouloudia d’Alger ou encore Hammamet, dont les moyens financiers et infrastructurels sont incomparables avec ceux de l’IRBAEH.
Cette dernière vit toujours dans l’espoir d’une salle omnisports qu’on ne cesse de lui faire miroiter à chaque début de saison. Malgré tout, l’encadrement technique et les athlètes ne se découragent pas. Cependant, Tahar déclare : “Si les moyens financiers pouvant nous permettre de restaurer et de déplacer les athlètes sur Alger ne suivent pas, nous ne savons pas comment terminer la saison. Nous cherchons à intéresser d’éventuels sponsors bien que nous savons que ces derniers ne courent pas les rues, surtout lorsqu’il s’agit de petits clubs”.
Les subventions votées par l’APC, l’APW et la DJS ne sont pas rentrées dans les caisses à ce jour. Si les besoins financiers se font pressants, c’est que le club doit faire face à des déplacements coûteux lors des compétitions de ses catégories féminines. En effet, si l’IRBAEH participe au championnat de wilaya de Tizi Ouzou en catégories garçons, les filles sont obligées de s’exiler et donc de participer au championnat d’Alger, vu que la Ligue de Tizi Ouzou ne possède pas de championnat féminin. Malgré toutes les difficultés, la section tient bon et enregistre de bons résultats que ce soit en benjamines (2 victoires, un nul, une défaite) en minimes (1 victoire, 1 défaite), alors que les juniors filles, ont enregistré deux victoires et deux défaites avec une petite marge contre le MCA et Hammamet. Au moment où les plus hautes instances font des efforts pour donner à la femme la place qui lui revient dans la société, le sport féminin à Tizi Ouzou, régresse au lieu de progresser. C’est dommage.
Nacer B.