Le foncier désigné comme responsable

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l La problématique du logement semble bel et bien avoir été prise en charge par l’Etat qui ne lésine sur aucun moyen pour aboutir à la réalisation du million de logements, tel que promis depuis quelque temps par le ministre de l’Habitat. Certes le prix du m2 qui atteint allégrement la barre des 21 000 da n’est pas pour attirer les foules et encore moins satisfaire les demandeurs de logements, et avec le pouvoir d’achat actuel, rares sont ceux qui se targuent de pouvoir s’offrir un appartement de deux millions de dinars. Cependant au vu des sommes colossales débloquées pour loger les citoyens, les demandes de logements continuent d’affluer auprès des administrations concernées par ce problème. Il existe encore de nombreuses communes qui, en arguant le manque d’assiettes foncière, demeurent à la traîne de la dynamique engagée par le secteur de l’habitat. Lors de sa visite lundi dernier à Bouira et plus particulièrement dans la région Est de la wilaya, le ministre a été surpris par le retard enregistré en matières de réalisation de logement. L’irritation de Hamimid est certes justifiée d’autant plus que les moyens financiers sont dégagés pour satisfaire dans les mesures du possible l’ensemble des demandeurs de logements qui attendent souvent depuis de longues années pour bénéficier d’un toit. L’argument avancé à tout bout de champs par les autorités locales et plus précisément les APC, étant immanquablement l’absence de foncier, on peut aisément s’interroger sur les prérogatives dont disposent les municipalités pour justement acquérir les terres nécessaires à la réalisation de logements. Pourtant, de nombreux terrains se vendent régulièrement dans les communes rurales et ce sont généralement les particuliers qui les acquièrent. Dans ce cas précis, pourquoi les APC en collaboration avec l’APW ne prévoient pas une enveloppe financière pour parer à ce manque ? Ces APC “budgétivores” comme les surnomment affectueusement leurs locataires sont depuis leurs naissances sans aucune assiette foncière, si bien que leur sort semblent être définitivement scellés en matière de développement. Hamimid n’a pourtant pas usé d’un langage étranger pour se faire comprendre : ‘’Nous sommes prêts à débloquer des fonds nécessaires pour la réalisation des logements.’’ Il est vrai qu’avec 250 milliards accordés pour l’amélioration urbaine des villes et villages de la wilaya de Bouira, le premier responsable du secteur de l’habitat ne peut pas non plus se rendre dans chaque commune pour négocier l’acquisition de terrains auprès des particuliers. Une situation de crise qui risque encore de s’inscrire dans le temps si des mesures concrètes ne sont pas appliquées pour remédier à l’éternelle absence de foncier qui pénalise des milliers de demandeurs de logements. Au rythme où vont les choses, le programme quinquennal n’est pas prêt d’être réalisé dans les délais souhaités par son initiateur.

Hafidh B.

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