Ce qui allait provoquer un dérapage sans précédent a fini, grâce à la sagesse de la Coordination des coordinations des villages des Ihesnawen, par connaître une sortie honorable pour les parties protagonistes. En effet, le retard accusé pour régler certains problèmes sociaux des 5 villages périphériques au chef-lieu de wilaya et relevant de la commune de Tizi Ouzou a soulevé l’ire de certains citoyens isolés des villages concernés, allant jusqu’à occuper la rocade Sud bloquant de ce fait pendant trois jours toute circulation automobile et acheminement de marchandise.
La coordination des différents comités de village s’est démarquée sans ambages de cette action musclée et considère l’opération en elle même comme étant un cas isolé, “manœuvrière”, politicienne, obéissant à des calculs électoralistes et de règlement de compte politique.
Des membres de la coordination des villages, rencontrés, souhaitent que désormais les seuls interlocuteurs légitimes et représentatifs soient ceux-là mêmes qui ont l’accréditation et l’aval des populations respectives des différents villages d’Ihesnawen.
La plate-forme de revendications est déposée au bureau du wali en date du 10 mars 2006, selon la coordination des village ; le suivi de la réalisation des différents points se fait régulièrement avec les autorités et il est convenu de tenir une cession d’évaluation de l’état d’avancement des travaux le mois de mars 2007. D’autre part, la coordination des villages informe les citoyens d’une rencontre tenue avec le SG et les directeurs concernés de wilaya le 09 janvier 2007, où l’engagement de ces derniers pour le revêtement de la route principale à partir du village Azib Ahmed vers Ait Hassane, d’une distance de 9 km, est programmé pour le mois de mars prochain. Les réfections de certaines pistes, le bitumage de routes, l’assainissement, le gaz de ville, l’alimentation en eau potable et l’électricité en sont les principales questions soulevées et pour lesquelles le wali de Tizi Ouzou, Hocine Mazouz, a pris acte.
Certains problèmes ont déjà connu leur règlement : il s’agit du dispensaire, l’école Aimen, l’assainissement partiel. Les membres de la coordination de village sont plus que déterminés à retirer leur confiance à l’exécutif communal de T.O, duquel ils dépendent, et ce pour son laxisme complice d’une dégradation effrénée du quotidien des citoyens. Le personnel politique en question ne se souvient des populations de ces village qu’en période de campagne électorale. “A l’avenir, les choses changeront en renforçant notre organisation sociale sur la base du ressourcement de nos valeurs. A notre intervention, les autorités de la wilaya ont tendu la main pour satisfaire nos revendications ; c’est l’administration qui a pris le relais de la démission quasi responsable des élus de l’APC de TO”.
“Nos villages ont donné à la Révolution algérienne plus de 187 martyrs ; ce ne sera pas des charlatans politicards sans maîtrise des techniques de gouvernance qui nous dissuaderont dans l’attachement à notre Algérie et à nos villages, que nous aimons car nous aimons nos enfants”, nous a-t-on dit. La crise s’est dénouée, des engagements sont pris…
Les populations ne demandent pas la lune : la paix est toujours possible.
B. T.