Les élus destitués accusent

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Comme promis, les deux élus destitués de l’APC d’Abi Youcef nous ont joint pour donner leur version des faits ayant abouti à leur destitution de l’exécutif. L’affaire étant relatée dans nos précédentes éditions, nous nous contenterons d’apporter quelques éléments nouveaux. La première remarque que les contestataires ont jugé utile de faire, concerne le fournisseur qui se serait substitué à la firme Foton représentée en Algérie par l’Eurl GM Trade, concessionnaire exclusif. Or, le chargeur a été acheté chez un autre vendeur. Le second point concerne l’arnaque qu’aurait subi la commune, au sujet du coût de l’engin qui ne serait que de 450 millions de centimes, (facture proforma en notre possession) alors que l’APC d’Abi Youcef avait déboursé 690 millions de centimes, soit une différence de 240 millions. D’après Madani et Slimane, les caractéristiques de l’engin acheté seraient les mêmes que celui dont ils ont produit la facture proforma. Deux copies de lettres, dont l’une est adressée au chef de daïra de Aïn El Hammam avec copie au wali et une autre au P/APC d’Abi Youcef nous ont été, par ailleurs, remises. Nous pouvons y lire “Irrégularité ayant entaché l’achat de l’engin, chargeur FL 936” ou encore “La facture proforma démontre la malversation”.

D’après eux, c’est leur insistance sur le sujet qui leur aurait valu d’être destitués de l’assemblée. Quant à la réunion au cours de laquelle leurs remplaçants ont été élus, ils la qualifient d’irrégulière en ce sens “qu’elle s’est déroulée à huis clos contrairement au code communal qui ne permet le huis clos que lors d’un problème sécuritaire ou disciplinaire”. Ce qui n’est pas porté sur l’ordre du jour des convocations dont on nous a exhibé une copie. Que s’est-il passé au juste ? Chaque partie pense avoir raison. La tutelle est saisie, elle ne tardera pas à faire connaître sa position et faire la lumière sur cette affaire qui risque de porter atteinte à l’ordre public vu que des individus étrangers à l’APC commencent à s’immiscer dans cette affaire.

Nacer B.

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