Brèves de Béjaïa

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La crevette à 600 DA, du jamais vu !

l Si les prix des fruits et légumes continuent à flirter avec des sommets rarement égalisés, une chute significative de ceux des poissons dits nobles et des crustacés est constatée en parallèle. Il y a en effet belle lurette que la crevette n’est pas descendue aussi bas : 600 DA pour l’espèce dite royale, qui il y a peu, a atteint le prix extravagant de 2000 DA, et 300 DA le rouget. Voilà assurément une cote rarement atteinte. Le revers de la médaille, c’est que malgré ces petits prix les clients ne se bousculent guère pour s’offrir des produits dont certains ont oublié jusqu’au goût…

Des transporteurs qui n’en font qu’à leurs têtes

l Le transport urbain continue à faire des siennes. Il se caractérise par une réelle anarchie qui consiste en gros pour les transporteurs à exclure de leurs préoccupations toute qualité de service et à ne prendre en compte que leur seul profit. Si un léger mieux dans la desserte de certains quartiers a été constaté depuis l’attribution de nouvelles lignes, le comportement frisant l’insolence de la paire chauffeur-receveur n’est pas fait pour satisfaire l’usager. Loin s’en faut ! Comme cette propension à observer des haltes non prévues, histoire de mettre le plus de distance avec le prédécesseur où celle encore plus dangereuse qui fait que certains bus et fourgons s’offrent de véritables gymkhanas en ville. Il faudra peut-être une catastrophe pour attirer l’attention des pouvoirs publics.

Opération ville propre

l Un effort particulier pour redorer le blason, bien terni du reste, de Béjaïa est entrepris par la municipalité. Quoique sélectif puisque ne touchant que la haute-ville, cet effort qui demande a être étendu à l’ensemble de la cité offre néanmoins le mérite d’avoir été lancé. Curieusement, le mouvement associatif demeure le grand absent de cette opération “ville propre”. C’est à croire que ses objectifs sont aux antipodes des buts qu’il s’est assigné…

La placette de l’ancienne poste, relookée, offre un espace architectural intéressant, avec la réhabilitation de sa vocation commerciale première. Des boutiques stylisées offrant une pointe d’originalité ont été édifiées. Le hic, c’est qu’elles demeurent désespérément closes. La rumeur ravageuse, ici comme ailleurs, fait état de vente aux enchères, de cession sous le manteau… Et le silence des premiers responsables de la ville ne fait que renforcer la crédibilité de telles assertions, colportées par ceux qui, la main sur le cœur, jurent leurs grands Dieux, l’air de dire “La vérité si nous mentons !”

Toujours au même lieu, la carcasse spectrale de l’ex-syndicat d’initiation, vient rappeler à tous les Béjaouis les limites de l’action de ceux qui ont tant promis…

Mustapha R.

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