12 000 emplois en sept ans

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Le directeur de cette institution, M.Hammouche, tout en étant réticent à communiquer des chiffres, précise cependant que pour les trois dernières années, le nombre cumulé de micro-entreprises créées est de 2 703 pour 2002, de 2 904 pour 2003 et de 3 359 pour 2004, soit une augmentation de 201 micro-entreprises en 2003 et de 455 en 2004 par rapport à 2003. Quant au nombre précis d’emplois générés par année par ces micro-entreprises, le directeur de l’ANSEJ, sans les quantifier, indique toutefois qu’ils sont, pour chaque micro-entreprise créée, de l’ordre de 3 à 4 pour ce qu’est des emplois directs et au moins trois fois plus conséquents en ce qui concerne les emplois indirects.Pour illustrer ses dires, il cite l’exemple d’une micro-entreprise de transport à un fourgon où le nombre d’emplois directs créés est de 4 : 2 chauffeurs et 2 receveurs, auxquels il convient d’ajouter les divers emplois indirects tels que le vulcanisateur, le pompiste, le mécanicien, l’imprimeur des tickets de bus et bien d’autres.Bien que l’ANSEJ ne soit par une agence de recrutement ou de placement des travailleurs à l’image des bureaux des main-d’œuvre, sa principale mission consiste cependant à aider, avec les moyens dont elle dispose, les jeunes chômeurs âgés de 19 à 35 ans, à monter leur propre micro-entreprise et à crée eux-même des emplois pour d’autres jeunes chômeurs. Elle est devenue l’adresse incontournable pour tout jeune chômeur qui veut commencer à gagner sa vie et à voler de ses propres ailes. Les portes sont ouvertes aussi à l’universitaire bardé de diplômes qu’à la jeune fille qui veut faire l’acquisition d’une machine à coudre pour se lancer dans la couture.Selon certains, l’ANSEJ remplacerait dans une certaine mesure l’aide que fournit un père, un oncle ou un ami fortuné à un jeune qui veut démarrer dans la vie.Ce coup de pouce parental ou amical est donné généralement pour l’ouverture d’un magasin d’alimentation ou d’habillement.L’aide de l’ANSEJ embrasse tous les secteurs d’activités et s’adresse à tous les chômeurs sans distinction, pour peu que le prétendant fasse preuve d’un minimum de savoir-faire diplôme, stage ou certificat de travail.La mission principale de l’ANSEJ étant la résorption du chômage en aidant les jeunes à créer leur micro-entreprise, aussi pour ne pas décourager ceux qui sont déjà fragilisés par le chômage.L’institution, assure son directeur, ne s’encombre pas de la paperasse inutile. Le dossier est des plus légers, il ne comprend que 5 pièces et les plus importantes sont la facture pro-format qui indique le coût de l’opération et la justification du savoir faire.Avant de donner son accord définitif pour l’octroi de crédits, l’ANSEJ conseille et oriente utilement le candidat. Elle l’informe sur l’éventail des secteurs d’activités proposés qui vont des différents profils de l’agriculture jusqu’à l’informatique et la publicité en passant par les transports et les différentes activités industrielles. Bien que le candidat reste maître de son choix, elle l’éclaire sur les nouveau créneaux, ceux qui sont en plein expansion, comme la location de voitures et ceux qui ont tendance à être saturés comme les cyber-cafés ou l’investissement dans les fourgons de transport urbain de voyageurs. Pour certaines filières, l’Ansej peut même assurer la formation des candidats.Pour ce qui est des financements des micro-entreprises, il y a lieu de signaler qu’ils se répartissent en deux catégories selon qu’ils soient inférieurs ou supérieurs à 2 millions de DA. Dans le 1er cas (investissement inférieur à 2 millions de DA), le jeune micro-entrepreneur fait un apport personnel de 5% du montant global de l’investissement, l’Ansej l’aide avec 25% et la banque donne le reste c’est-à-dire 70%.Dans les investissements supérieurs à 2 millions de DA, le jeune contribue à hauteur de 10% l’Ansej de 20% et la banque complète l’investissement toujours à hauteur de 70%.Dans les deux cas, le jeune micro-entrepreneur bénéficie d’un prêt gratuit de l’Ansej et d’une bonification d’un taux d’intérêt de la banque.Dans le cas aussi où il achète ses équipements aux prix hors taxes et bénéficie d’une exonération d’impôts de 3 ans ou même de 6 ans s’il est installé dans une zone à promouvoir.La 1ère échéance de remboursement de sa dette arrive dans 6 mois après la mise sur pied de sa micro-entreprise. Depuis le 1er juillet 2004, d’autres avantages sont concédés aux jeunes en ce qui concerne notamment le montant des crédits, l’extension de la micro-entreprise ainsi que les délais de la 1ère échéance de remboursement. La plupart des micro-entreprises créées dans le cadre de l’Ansej, avance le directeur, se portent bien et génèrent des richesses et des bénéfices, il y a eu même qui sont promues en PME/PMI.Interrogé sur le nombre de micro-entreprises qui sont restées sur le bord de la route et sur les causes de leurs échecs, le directeur de l’Ansej, sans donner de chiffre précis, affirme cependant que ce nombre de micro-entreprises qui n’ont pas réussi est des plus négligeables, quant aux causes de leur déroute, il cite le Printemps noir, la concurrence déloyale ainsi que la mauvaise appréciation des objectifs par les micro-entrepreneurs.

B. Mouhoub

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