Le dossier de la troisième raffinerie du pétrole d’un standing gigantesque et d’une technologie de pointe prévus dans le centre du pays sommeille depuis deux ans dans les bureaux des autorités concernées.
Des informations circulaient au début de l’année 2005 faisant état de l’intention des décideurs d’implanter l’imposante et névralgique infrastructure de traitement de l’or noir dans la wilaya de Boumerdes et plus précisément dans la commune rurale d’Afir.
Les autorités locales de la bourgade sus-citée ont dégagé une parcelle de terrain de 1300 hectares à la lisière de la forêt de Mizrana, à proximité du village Lahsar, avec une zone vierge de 500 mètres environ qui la sépare de la maison la plus proche.
Deux sorties ont été nécessaires à la commission du choix de terrain pour d’avoir l’aval de tous les services concernés par le projet. Le projet gigantesque portait de gros espoirs économiques, car, avec son entrée en exploitation il aidera à faire émerger un pôle industriel, le premier dans la région, dont les retombées ne seront que bénéfiques pour la localité économiquement exsangue.
La population commençait à parler de la transformation de cette partie du littoral en zone d’activité qui sera complétée par l’extension du port de Dellys appelé à recevoir les grands navires pétroliers ainsi que la construction d’une voie ferrée reliant la raffinerie et le port pour acheminer les énormes tonneaux de l’or noir, la réouverture de la route reliant Dellys à Tigzirt, et de la probable relance de la zone industrielle de Dellys, paralysée depuis vingt ans à cause d’un litige foncier.
Côté emploi, le projet prévoyait la création de près de 3000 postes directs après l’entrée en exploitation et les centaines autres indirectes qui seront créées par les unités d’accompagnement et les services. Deux ans après l’euphorie, le projet est resté au point de départ et une incertitude plane sur sa réalisation. Aussi, la localité d’Afir demeure un haut lieu de désespérance…
G.M.
