Sept candidats se sont présentés à cette élection qui a connu la participation d’une quarantaine de délégués syndicaux de différents établissements de formation professionnelle de la wilaya.
Les trois membres élus auxquels Tizi-Ouzou a eu droit sont Mme Saïdi Djamila, Guedjou Maâboud et Khoudi Mohamed.
Cette réunion a été tenue sous la houlette du secrétaire général, du chargé des conflits et du chargé de l’organique de l’UGTA à Tizi Ouzou.
Selon les statuts de cette organisation syndicale, les ex-membres de la fédération sont des congressistes de droit. Mais à Tizi Ouzou, les ex-élus à la fédération ont tous perdu leur qualité de syndicaliste, après qu’ils aient bénéficié de postes de responsabilité, à l’exemple de Mme Guendoud, actuelle directrice de wilaya de la formation professionnelle de Tizi Ouzou et de Nourredine Hanachi, actuel directeur du CFPA d’Azzefoun.
En plus de l’élection, les présents ont longuement débattu de la situation qui prévaut dans ce secteur. Ils ont déploré la désorganisation syndicale qui l’a caractérisé ces dernières années suite à la crise qu’a provoquée la suspension puis la dissolution de la coordination appelée aussi syndicat d’entreprise de ce secteur.
“Je refuse que la coordination serve de
courroie de transmission pour accéder à des postes supérieurs”, a déclaré sèchement le SG de l’union de wilaya à l’adresse des présents.
L’allusion est faite aux ex-membres de différentes coordinations qui ont bénéficié de promotions.
Les participants ont dénoncé aussi le fait que la plate-forme de revendications de ce secteur est vieille de plus de 15 ans.
Elle a servi souvent de moyen de pression, un climat favorable exploité souvent par les animateurs, auxquels on propose des promotions, en vue de faire avorter toute dynamique au détriment des travailleurs. “La majorité”des ex-membres de la coordination étaient des prétendants à des postes de promotion. Les combats menés ont produit des directeurs”, assène avec ironie un membre de l’union de wilaya. La polémique et le débat étaient houleux. Dans cette atmosphère, on a pu laver le linge sale en famille. Mais à la fin de la rencontre, les travailleurs se sont entendus sur la nécessité de relancer l’activité syndicale dans ce secteur sur des bases saines et solides. Ils ont lancé un appel à l’union, à la discipline et à la moralité syndicale, au profit des travailleurs et loin de l’esprit d’opportunisme. Quant à la création de la nouvelle coordination, cela se fera une fois la majorité des travailleurs structurés. Une tâche que les présents entendent enclencher ces jours-ci.
Mourad Hammami