De notre envoyé spécial, Aomar Mohellebi
C’est en présence du wali d’Oran et de Mme Moussaoui, directrice de la culture de la même wilaya, ainsi que de Said Zamouche, président de l’association Numidia que le coup d’envoi du premier festival de l’amitié et du tourisme a été donné, lundi en fin de journée, au Palais de la culture d’Oran. L’inauguration s’est déroulée en présence de plus d’une centaine d’invités venus particulièrement des wilayas de Tizi Ouzou, Bgayet, Bouira et Alger. L’animation a été assurée par une troupe de chants traditionnels Idebalen, qui a égayé l’assistance pendant une demi-heure, et attiré des dizaines d’Oranais qui étaient de passage et qui désiraient marquer une halte devant cet échantillon de la culture berbère, qui commence à attirer l’attention et l’intérêt de la population locale. Cette dernière afflue de plus en plus sur les activités de l’association culturelle et sportive Numidia. Ce qui encourage davantage les bénévoles de cette très dynamique association. Ainsi revigorés par les fruits de leurs efforts, ils organisent ce festival dédié à l’amitié, dont l’objectif est de renforcer les liens entre les populations d’Algérie que soient leurs cultures ou leurs langues. C’est le message qu’a tenté de transmettre Said Zamouche et Mme Moussaoui, directrice de la culture, lors de leur intervention à la cérémonie d’ouverture qui s’est tenue à la salle du Palais de la culture en présence aussi de nombreuses familles kabylophones et arabophones, qui ont fait le déplacement. Une chorale de petits Kabyles a déclamé devant le wali et les invités d’Oran le célèbre hymne berbère Ekker a mis umazigh. Par sa présence, le wali d’Oran a rendu les membres de Numidia satisfaits, car, auparavant, ils se sentaient lésés par la sourde oreille que les autorités locales opposaient à leurs sollicitations. Ce qui n’est plus le cas, puisque ce festival est organisé avec le concours de la direction de la jeunesse et des sports, la direction de la culture, le Théâtre régional d’Oran, la Cinémathèque ainsi que le Haut Commissariat à l’amazighité. A 17h, il a été procédé à la projection du film Si Muhand U Mhend, devant une assistance considérable. Le film étant sous-titré en français, un public non kabylophone a pu en profiter. Pour rappel, ce film raconte la vie et les pérégrinations de ce poète insoumis. Hier, une excursion a été organisée à Santa- Cruz, suivie d’une après-midi poétique, puis d’une pièce de théâtre au TRO écrite et réalisée par Djamel Benaouf.
Rappelons que ce festival contient exclusivement un programme en langue amazighe et son but est de faire connaître cette culture à la population de l’Ouest.
A.M.