Il n’est pas nouveau de voir, dans les marchés ou les superettes, des produits avariés : fruits, légumes, yaourts, fromages. On jette ces produits, devenus impropres à la consommation ou alors on les retourne chez le marchand qui, selon son humeur, accepte de les remplacer ou pas. Mais s’il est facile de reconnaître, à la vue ou à l’odorat, que certains produits sont périmés, il est difficile, pour un grand nombre d’entre eux d’en faire le test. Le chocolat est recouvert d’une fine couche blanche, le thon en boite pique légèrement ou le café n’a pas l’arôme habituel, mais on consomme quand même pour ne pas perdre son argent. C’est seulement quand on a mal au ventre ou qu’on a des boutons qui apparaissent sur le corps qu’on fait un lien avec le produit. On recherche l’emballage, on constate que la date de péremption a été effacée ou alors est surchargée. Mais à qui se plaindre ? Qui se soucie de la santé publique ? Les commerçants coupables de falsification ne sont inquiétés que lorsqu’il y a des intoxications massives ou alors mortelles comme cela a été le cas, il y a quelques années, du cachir avarié. Un phénomène récent est la mise en vente de produits dont la date de péremption est imminente. Ainsi, à la fin de décembre on a vu, dans plusieurs superettes, des produits diététiques d’une grandes marque française, habituellement vendus chers pour la somme de 40-50 dinars. Renseignement pris : le produit se périme dans la semaine. Il ne serait pas surprenant que la vente se soit prolongée au-delà !
S. Aït Larba
