Au moment où les responsables municipaux de Saharidj se targuent d’avoir mis le paquet pour éradiquer les décharges sauvages et assurer une collecte permanente des déchets ménagers, les différents villages constituant la commune, hormis le chef-lieu communal, n’ont pas encore entendu parler d’un éboueur.
En effet, même les villages les plus proches du chef-lieu ne bénéficient pas de ces services qu’on dit à la hauteur et de surcroît puis en charge par la trésorerie municipale. Les tas d’ordures et les décharges individuelles appelées communément “agudu” continuent à faire le décor des demeures villageoises et les risques que cela comporte sur la santé des habitants n’ont pas été encore abordés lors des quelques discussions qui se déroulent au niveau de l’Hôtel de ville. Ainsi, les villageois habitant les sept faubourgs de la localité continuent à vivre au milieu de leurs ordures et les éboueurs ne sont chargés que du chef-lieu communal qui n’est qu’un village de trop, et où les immondices ne cessent de s’accumuler. Là aussi, la question de mesurer l’efficacité du service de voirie de la commune demeure tout bonnement posée car les amas d’ordures continuent encore à orner les lieux au vu et au su de ces services censés veiller sur la propreté de la ville.
Par ailleurs, on note que certains responsables au niveau de l’administration municipale ne trouvent pas mieux que d’imputer la responsabilité aux citoyens qu’ils accusent tout bonnement d’incivisme. Ne dit-on pas que quand on veut abattre son chien, on l’accuse de rage !? Oui, les responsables locaux, et plus particulièrement les élus, doivent pour une fois revoir leur stratégie et faire en sorte de débarrasser la localité de ces ordures. A eux de méditer, surtout que les échéances électorales (leur souci majeur) sont aux portes. Le peuple n’a pas besoin de discours, mais plutôt de faits.
L. Khaber
