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Matoub est toujours là

La Fondation Lounès Matoub a tenu à commémorer, hier, le 51e anniversaire de la naissance du Rebelle, en son village natal, Taourirt Moussa, dans la dignité mais aussi dans la douleur qui se fait ressentir via sa mère, Nna Aldjia, toujours meurtrie par l’assassinat de son fils.

La demeure familiale était assaillie durant toute la journée d’hier par des centaines de personnes, jeunes et moins jeunes, venues partager les moments forts de cette commémoration avec la mère de leur idole.

Sur le lieu qui a vu naître Lounès, mais là aussi où il repose pour l’éternité, les masses venues pour y épauler la femme qui avait donné naissance au poète, avaient une mine défaite. Parce que l’enfant qui devait souffler les 51 bougies, l’homme pour lequel cette journée est dédiée, n’est plus de ce monde. «Il est tout de même présent dans nos cœurs», diront les fans éternels du chantre de la liberté et de la démocratie, tué en été 1998.

A 10h, une gerbe de fleurs fut déposée par Nna Aldjia en présence des centaines de personnes, sur la tombe où repose Lounès, avant que ces derniers ne soient conviés à «L’waâda i tlalit n Lwennas» faite d’un grand couscous traditionnel. Dès midi, plusieurs artistes se sont succédé sur la terrasse de la demeure familiale, aménagée en une scène, pour entonner les chants et poèmes du Rebelle.

Il faut dire que la cérémonie était empreinte d’une atmosphère de mi-joie mi-tristesse. Celle-ci c’est traduite notamment par les ressentiments qu’éprouve toujours Nna Aldjia à l’égard des assassins de son fils. Des rancœurs à l’égard du dossier ayant trait à la mort de Lounès, dont «la quête de la vérité» est fortement exprimée.

Sur les lieux de commémoration, il est question de deux leitmotivs : «La vérité sur l’assassinat du Rebelle» et «Qui bloque le dernier album Live de Lounès ?» Les réponses n’étaient pas évidente pour ceux qui étaient présents. Ils cherchent justement à avoir un éclairage susceptible d’étancher leur soif.

Que ce soit à Taourirt Moussa, ce petit village flanqué sur les hauteurs des At Douala, à Paris ou aux Etats Unis d’Amérique, plus précisément à Houston, les Kabyles ont démontré leur attachement à Lounès Matoub. Tout ce monde a tenu à participer à l’allumage des 100 000 bougies de vie et d’éternité pour Lounès.

M.A.T

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