Deux attentats à la bombe artisanale se sont produits hier matin et avant-hier en fin d’après-midi, l’un à Baghlia et l’autre à la lisière d’Ouled Aïssa, à 40 km à l’est de Boumerdès. Les explosions n’ont heureusement fait aucune victime.Une forte déflagration a été entendue hier lundi vers 6h 30 au cœur d’un quartier jouxtant la gare de Baghlia. Il s’agissait, a-ton appris, d’une tentative d’attentat planifié par les terroristes. La bombe fut enfouie sous terre à l’entrée d’une cité populaire. Doté d’une minuterie et relié à des fils électriques, l’engin meurtrier y a été déposé environ une heure auparavant. Il n’y eut heureusement aucune victime. Mais l’explosion avait provoqué, selon des informations recoupées, un mouvement de panique indescriptible parmi les riverains qui s’apprêtaient à se rendre à leur travail, et les enfants qui se rendaient à l’école ! “Louange à Dieu, la ruelle était déserte au moment de l’explosion”, explique un citoyen.Après avoir bouclé le périmètre ciblé, les forces de sécurité se sont mises aussitôt à la recherche de témoins et autres indices. En plus des débris de matériaux utilisés dans la fabrication de l’engin infernal, on a retrouvé, a-t-on signalé, une puce de téléphone portable (Nedjma). Ce qui laisse supposer l’utilisation par les sanguinaires d’autres techniques “modernes” permettant d’actionner le mécanisme des bombes artisanales.La veille vers 18h, une bonbonne meurtrière de forte puissance a explosé à la sortie-est d’Ouled Aïssa, aux abords d’un sentier escarpé. On ne déplore aussi heureusement aucune victime. Le cratère provoqué par l’explosion de cet engin de mort avoisine les 50 cm. Traces de poudre, boulons, clous… Et inquiétude parmi les villageois. Selon des sources proches de la police judiciaire locale, ces deux tentatives d’attentat sont attribuées au même groupe terroriste d’El Ansar qui a planifié vendredi dernier l’attaque meurtrière ayant coûté la vie à deux militaires et blessé grièvement un autre, au village voisin d’Ouled Amer (voir notre édition du 30 avril 2005. L’on précise surtout que de tels coups brutaux sont généralement perpétrés à la moindre occasion par les réseaux clandestins du GSPC, prompts à prendre le maquis au moindre appel de leurs chefs. La situation demeure inquiétante à l’est de Boumerdès.
S. H.
