En dépit des multiples notes et circulaires émanant du ministère de tutelle, l’assainissement des logements d’astreinte semble avoir été reléguée aux calendes grecques, à la direction de l’éducation de Béjaïa. Et les nombreux responsables qui se sont succédé à la tête de cette direction ont souvent hésité à toucher à ce dossier qui constitue aujourd’hui un des plus épineux problèmes et qui se complique de plus en plus. En effet, plusieurs logements de ce type sont occupés par des fonctionnaires en retraite ou leurs héritiers, dont le besoin n’est nullement justifié. Cette situation a fait qu’un bon nombre d’encadreurs astreints à résider au sein des établissement pour nécessité de service, sont soit sans logis soit occupent des logements dans des établissements où ils n’exercent pas. Il existe même certaines écoles où aucun fonctionnaire encadreur exerçant sur les lieux n’occupe un logement d’astreinte, pendant que d’autres occupent jusqu’à deux logements pour une famille. Par ailleurs, on croit savoir d’une source bien informée que “des logements d’astreinte ont déjà été attribués, alors que l’établissement n’est pas encore opérationnel et les bénéficiaires ne remplissent même pas les conditions d’attribution”. Ceci sans citer le cas d’un ex-directeur de l’éducation qui “s’est servi la veille de son départ de la wilaya un logement d’astreinte sur la côte et qu’il se réserve pour les vacances d’été”, nous dira notre source. Plus grave encore, on croit savoir que “certains responsables de la direction l’éducation, nullement dans le besoin, ont pu obtenir des logements d’astreinte grâce à des dérogations délivrées par le ministère de l’Education”, nous dira notre source. Quant aux indus occupants, la liste risque fort bien d’être longue. Faut-il le signaler, les textes régissant les logements d’astreinte précisent clairement les occupants de droit et par nécessité de service, à savoir le chef d’établissement, le surveillent général, l’économe, le concierge, le directeur des études et l’infirmier dans le cas où l’établissement est doté d’un internat. Quant aux retraités n’ayant aucune autre habitation, n’est-il pas sérieusement temps de s’occuper d’eux pour qu’ils puissent bénéficier d’un logement décent et libérer ceux qu’ils occupent ?
Yacine Boudraâ
