Protestation des travailleurs de l’APC

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En effet, le sit-in auquel ces contractuels ont recouru dans l’espoir d’être réintégrés par la collectivité locale en était à son 14e jour hier devant le siège de la daïra de Tazmalt. Sur les lieux du rassemblement, des matelas sont posés à même le sol et des affiches reprenant des slogans tous azimuts placardés sur la façade de l’institution. Selon nos investigations, le maire n’a commis aucune entorse à la loi dans sa décision, à tort ou à raison, de mettre fin à des contrats de travail temporaires qui ne sont soumis ni au recrutement ni à la cessation d’un quelconque visa de la daïra ou de la Fonction publique. Le maire est souverain donc dans l’action de recruter ou de rompre un quelconque contrat. Néanmoins, ces ouvriers vacataires recrutés par l’assemblée précédente sont présentés comme étant des pères de familles nombreuses ou des célibataires en charge de familles qui ont cruellement besoin de travailler pour survivre. Et puis, le fait que la précédente assemblée leur ait offert un contrat que l’actuel APC décide d’annuler sonne comme un acte de représailles politiques. Ce qui n’arrive pas à être digéré par les quatre travailleurs présents, hier, au rassemblement qui suit son bonhomme de chemin, c’est la manière dont est faite la notification de cessation. Un des vacataires en sit-in reproche au document de l’APC son en tête ou le rédacteur s’est limité à mettre : “République Démocratique et populaire”. Et de s’interroger : “Est-ce une négation de notre algérianité ?”. Dans la foulée, un autre vacataire non moins excédé par la cessation de son contrat s’est offusqué en relevant dans la même correspondance l’expression : “Avons l’honneur d’informer de la cessation de la relation de travail”. D’autre part, selon nos informations, le chef de daïra qui a reçu plusieurs fois les auteurs du sit-in, lequels comptent poursuivre jusqu’à obtention de gain de cause, ne peut rien faire sinon transmettre le dossier à la wilaya. Enfin, une réunion présidée par le DAL a eu pour objectif de jeter les bases d’un dénouement. Dans cette affaire, qui semble constituer un jalon dans la guéguerre que se sont fait, de tout temps, le FFS et l’actuel maire, une question taraude les esprits : “Si la cessation des 10 travailleurs est dictée par un impératif budgétaire, pourquoi alors les avoir remplacés par d’autres ouvriers temporaires?”.

Z. F.

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