Les autorités wilayales, dont le secrétaire général, le P/APW, le DSPRH et les responsables locaux du secteur sanitaire d’Amizour, ont procédé hier à l’inauguration officielle d’un service d’oncologie, spécialisé dans le dépistage, le traitement et le suivi des malades du cancer.
C’est suite à l’aval et au soutien affiché par le ministre de tutelle lors de sa visite dans la wilaya, qu’une décision a été prise pour la concrétisation de ce projet d’envergure régionale puisqu’il s’agit du premier du genre dans la région et qui permettra certainement de mettre fin à la galère de nombreux malades cancéreux contraints de se déplacer jusqu’à Alger pour les consultations ou les séances de chimiothérapie.
Ce service d’oncologie d’Amizour est ouvert plus exactement pour ce genre de traitement et les malades qui nécessitent un repos strict et une surveillance médicale au moment et après les séances thérapeutiques.
Pour une capacité de 12 lits, le services sera encadré par un médecin oncologue secondé par un généraliste, trois infirmiers diplômés d’Etat et un psychologue. Cela pour un premier temps, tandis que la fiche technique initiale pour la mise en marche du service prévoit l’attribution de 13 postes budgétaires pour l’effectif infirmier et deux médecins généralistes que le ministre a promis. L’équipe médicale déjà mise en place n’a pas manqué, lors du protocole d’inauguration de soulever quelques soucis concernant les moyens nécessaires et accompagnant du service de cancérologie.
Il s’agit en effet d’un effectif infirmier très restreint, du manque d’ambulance et d’un camion frigorifique indispensable à l’acheminement du sang et de ses dérivés depuis le Centre de transfusion sanguine de Béjaïa jusqu’au service concerné. Pour ce dernier problème, le premier responsable de la santé de wilaya a affirmé à l’assistance que la direction possède un reliquat qui lui permettra l’achat de ce véhicule.
Les responsables du secteur sanitaire d’Amizour, qui n’ont pas manqué d’attirer l’attention des hauts responsables de la wilaya et de la santé quant à une aide financière et matérielle pour assurer la continuité de ce service dont l’enveloppe financière a été ponctionnée dans la caisse même de l’hôpital.
Exigeant en outre des produits pharmaceutiques utilisés lors de la chimiothérapie avec un consommable approprié, la direction de l’hôpital avait déboursé une somme de près de 400 millions de centimes uniquement pour l’achat d’un petit quota de cet arsenal thérapeutique.
Il faut rappeler que ce nouveau service accueillera son premier patient dès mardi prochain. Il s’agit d’une femme atteinte d’un cancer du sein qui recevra désormais sa dose de chimiothérapie à Amizour, tout près de chez elle. Aussi, l’ouverture de ce service d’oncologie permettra peut-être de répondre à plusieurs questions, comme celle concernant la recrudescence de cette pathologie dans cette même région (un sujet sur lequel nous reviendrons après).
Nadir Touati