Deuxième rencontre le 8 février

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Une semaine après la journée de débrayage qu’ont connue les lycées techniques et technicums, le 16 janvier, cette protestation commence à produire ses effets. Selon une délégation de la Coordination nationale des lycées technique et technicums (CNLTT), venue hier déposer une déclaration à notre rédaction, les enseignants s’insurgent contre le refus de la tutelle de tout dialogue, tout en déclarant que la journée de protestation « a dévoilé à l’opinion publique la logique suicidaire du projet de démantèlement des lycées techniques » et ils ajoutent que cette même journée « a mis à nu l’insidieuse mise à mort de cet enseignement par la suppression de 50% de ses filières ». Par ailleurs, les enseignants estiment que le ministère élude le débat dans ses réponses sur la généralisation de la filière mathématique. La CNLTT se démarque des déclarations à la presse du coordinateur national du CNAPEST, seul syndicat convié à la rencontre avec le ministère, qu’elle qualifie « de porte-voix des propositions du secrétaire général du ministère de l’Education qui avait affirmé que la généralisation des filières techniques mathématiques dans 1500 lycées rendaient les revendications de la CNLTT exagérées et irrationnelles », soulignent les rédacteurs de la déclaration. Par ailleurs, les animateurs de la CNLTT considèrent une éventuelle généralisation de la filière technique mathématique et économie comme une option « détachée de la réalité scolaire ». A cet effet, un membre de la délégation nous déclare que « les niveaux de maths et physique sont au plus bas sur tout le territoire national ».

L’augmentation du taux d’orientation de 30% vers la filière technique mathématiques est incertaine, sauf si, estiment-ils, « on veut transformer une filière d’excellence en filière de relégation ».

La CNLTT qualifie de contradictoires, les déclarations du ministère via la voix du coordinateur du CNAPEST, car la généralisation de la filière technique mathématique et économie est à contre-courant de la revendication des enseignants lesquels exigent en premier lieu l’abandon du projet prôné par le ministère et le maintien en place des équipes pédagogiques et du patrimoine matériel des lycées techniques.

Les enseignants ont prévu une deuxième rencontre nationale des lycées techniques pour le 8 février et invitent de fait les enseignants de l’Education nationale à appuyer leurs revendications et assister à cette rencontre, sans pour autant, préciser le lieu de la rencontre.

M. Mouloudj

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