l A mi-hiver, la région n’a pas enregistré de chutes de pluies qui puissent redonner l’espoir à des milliers d’agriculteurs qui craignent le pire. Une situation qui inquiète à plus d’un titre les paysans et laquelle si elle perdure risque de compromettre terriblement beaucoup de cultures de saison ou d’arrière-saison, ainsi que les plantations. La haute vallée de la Soummam est constituée de terres agricoles à vocation arboricole ou prédomine l’olivier, à un degré moindre le figuier, et tire l’essentiel de ses ressources hydriques des chutes de pluies. L’espoir, sitôt esquissé, s’évapore capricieusement. Le mercredi au soir des chutes de neige ont eu lieu sur les cimes des montagnes dépassant les 1 000 mètres d’altitude. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la pluie n’avait pas suivie. Jeudi matin, l’espoir a gagné la corporation paysanne à la vue des colonnes dorsales des montagnes du Djurdjura et d’Achtoug enveloppées d’une épaisse couche de neige qui flirtait avec des nuages cotonneux descendus à très basse altitude. Dans la vallée, un brouillard givrant voilait la visibilité et faisait descendre considérablement le mercure. Mais point de pluies tant attendues, Dame nature en avait décidé autrement en faisant disparaître tout ce décor pour placer, à compter de midi un soleil frileux. Le constat dressé par les agriculteurs pour cette année est sévère et certains n’y vont pas avec le dos de la cuillère pour déclarer sans ambages que le glas de la sécheresse sonne déjà. Ceux-ci n’oublient pas de sitôt les faibles rendements de la production oléicole dus à la faible pluviométrie de l’année passée. Les dégâts corollaires ont touché également le bétail dont les prix ont sensiblement baissé contrairement aux prix de leur alimentation tels que le son, les fourrages… qui ne cessent de grimper pour atteindre des pics effarants. En attendant, les paysans restent suspendus aux bulletins météorologiques espérant qu’ils annonceront des tombées d’eau du ciel pour la haute vallée de la Soummam.
L. B.
