Le fleuron du sport à Tizi menacé de disparition

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Créé en 1981, le club du NRB Beni Douala qui avait réussi à enfanter de grands champions dans différentes disciplines sportives, tant au niveau national qu’international, à l’image des Douicher, Berrefane, Guerab en football, lesquels aujourd’hui font les beaux jours des meilleurs clubs du pays à l’image de Kahina Haddid, championne d’Afrique en judo sous les couleurs du NRBBD avant de rejoindre la prestigieuse formation du MC Alger, pour ne citer que ceux-là, se trouve aujourd’hui au creux de la vague.

Après avoir tiré la sonnette d’alarme sur leur manque flagrant de moyens, les dirigeants et le staff technique de toutes les sections du club à travers une lettre adressée aux différents responsables (APC, Daïra et DJS) menacent de démissionner collectivement si d’ici le 9 février prochain, aucune solution ne venait à être trouvée pour mettre fin aux épineux problèmes financier et infrastructurels dans lesquels se débat le club depuis sa création il y a de cela 26 ans. «Nous ne pouvons plus tenir, la situation devient de plus en plus infernale et insoutenable. Nous avons résisté durant des années avec l’espoir de voir les choses s’améliorer, mais en vain. La situation a encore empirée un peu plus au fil des années. Aujourd’hui on est épuisé. Il faut que les gens sachent que notre club qui a eu à honorer non seulement la wilaya de Tizi Ouzou mais également l’Algérie notamment en judo et en kung fu, ne dispose pas jusqu’à maintenant d’une salle de sport et que notre équipe de football qui a évolué en régionale pendant six ans recevait ses adversaires depuis plus d’une dizaine d’années à l’extérieur en raison de l’absence d’un stade. Aucune autre équipe ne pouvait tenir un tel pari.

Mais le constat est que tous ces efforts et les titres remportés par des jeunes qui se sont sacrifiés sont restés vains du côté des pouvoirs publics dont la prise en charge reste toujours très en deçà du minimum vital pour faire fonctionner ce club pluridisciplinaire qui encadre des centaines de jeunes qui n’ont d’autres refuges pour échapper à la délinquance que cette association», nous dira le président du CSA, Ramdane Drouche.

Ce club qui est engagé cette saison encore dans plusieurs disciplines et qui renferme une armada de jeunes talentueux se trouve dans une impasse et reste incapable de s’acquitter de la modique somme de

50 000 DA représentant la première tranche des frais d’engagements de la section football. Aujourd’hui, au vu de la situation alarmante dont laquelle il se débat, le fleuron du sport à Tizi Ouzou à moins d’une bouée de sauvetage des pouvoirs publics, risque tout simplement de disparaître.

A. C.

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