Le séminaire sur “La pédagogie de projet” organisé à Zéralda par le HCA avec la participation de l’université Paris VIII et l’AMAP a pris fin le 26 janvier. Seule une trentaine d’enseignants représentant les wilayas où tamazight est enseignée y avait pris part. Au HCA, l’invitation de tous les formateurs s’est avéré “impossible” pour deux raisons essentielles. D’abord, le volet financier à même de prendre en charge plus de cinq cent participants fait défaut ; ensuite, c’est pour répondre à l’exigence des universitaires de Paris d’encadrer un groupe qui ne dépasserait pas la trentaine pour assurer un meilleur suivi. Pour ce faire, un programme intensif a été concocté par Annie Couedel, et Nasser Ait Ouali, enseignant à l’université de Paris. Au premier jour de la formation, les séminaristes ont eu droit à la projection d’un film intitulé L’Emprise du sens, traitant un suivi de projets réalisés dans le dispositif de pédagogie de projet par les étudiants de Mme Annie Couedel. Dans l’après-midi, il a été procédé à la constitution de sous-groupes et choix des projets à réaliser. Chose qui a poussé les enseignants à travailler jusqu’à une heure tardive de la nuit. Les autres journées, le même rythme de travail a été suivi : les séminaristes présentaient quotidiennement après les travaux d’ateliers leurs synthèses. Les deux encadreurs, lesquels, au préalable, envoyaient des textes traitant la problématique de cette nouvelle approche, intervenaient de temps à autres pour éclaircir et apporter des éléments de réponse à certaines difficultés que posaient les enseignants. Vers la fin du stage, les séminaristes scindés en cinq groupes avaient déjà mis en place leurs projets respectifs, à savoir la réalisation d’un reportage audio-visuel, un cercle pédagogique qui aura pour tâche la proposition d’une démarche adéquate à l’enseignement de tamazight en fonction de cette nouvelle approche, un groupe chargé du lexique pédagogique, un autre pour éditer une revue pédagogique et enfin le lancement d’un site internet. Ce qui est important à signaler est que cette rencontre n’est pas du tout semblable à celles organisées jusque-là car les deux formateurs de l’université de Paris ne comptent pas s’arrêter là : ils ont promis de revenir en avril prochain pour évaluer ce travail enclenché pour ensuite programmer un stage durant les vacances de l’été.
A la séance de clôture, le HCA a tenu à remercier vivement ces deux «invités» qui ont effectué un déplacement de France sans pour autant exiger une quelconque contrepartie pour apporter aide et orientations aux enseignants de tamazight et les aider à transposer cette méthodologie dans leur contexte. De leur côté, les responsables du HCA, et les séminaristes ont remis aux deux universitaires des cadeaux.
M. Smail
