Des nuées de mouches et moustiques envahissent leurs habituelles habitations : lézards, serpents, sauterelles, araignées ainsi qu’une multitude d’autres insectes ont refait leur apparition dans la nature et cela depuis la mi-janvier, soit quatre mois à l’avance sur la période de leur sortie de l’hibernation qui ne devrait intervenir qu’à la mi-avril avec la fin de l’hiver et le recul de l’humidité et du froid.
C’est un phénomène jamais observé de mémoire de riverains et qui fait l’objet de discussions car c’est un fait insolite qu’on associe au tapage médiatique orchestré autour du réchauffement de la terre. Certains vieux citoyens, se voulant rassurants avancent l’hypothèse de la baisse du taux de pluviométrie enregistré cette année. “Faux ! ”, répliquent d’autres qui précisent que même lors des sécheresses absolues dans le passé, ces reptiles et insectes ne se manifestent qu’après avoir consommé leur période d’hibernation et que leur actuel réveil subit est anormal.
Toujours est-il que cet état de fait augmente l’inquiétude des agriculteurs car les insectes tel que les fourmis vont s’attaquer aux graines de semences des céréales qui sont en période de germination, d’autres, telles que les sauterelles locales et les chenilles vont s’en prendre aux jeunes pousses en pleine éclosion. La menace est plus grande pour l’agriculture en terre non érigée qui compose la totalité des terrains agricoles en montagne dont les propriétaires s’abstiennent d’utiliser des insecticides ni un quelconque autre traitement antiparasites. Les plus angoissés restent cependant les éleveurs d’ovins qui vivent avec la hantise de voir de nouveau la reprise… d’activité de la mouche responsable de la “blue tongue” avant que les services chargés de lutter contre cette épidémie n’aient le temps de se préparer et se laisseront “surprendre” comme l’année passée, ce qui aboutirait à la cessation définitive de l’élevage dans la région : ça serait un coup fatal pour les éleveurs en possession de quelques troupeaux… résiduels pour se réconforter. Certains agriculteurs misent sur le “décalage de saisons” observé depuis quelques années où des chutes de neige accompagnées de sensibles chutes de températures ont été enregistrées au mois de mai. Une chose est sûre : le temps actuel est loin d’être normal et la population suit attentivement son évolution en retenant son souffle.
Omar Soualah
