La corporation des transporteurs de la daïra de Béjaïa, affiliée à l’UGCAA s’est réunie en assemblée générale extraordinaire le 3 février écoulé à la Maison de la culture.
A l’ordre du jour, l’examen du compte rendu de la réunion tenue avec le directeur des transports, qui a fait l’objet d’un rejet de la part des transporteurs, surtout dans sa partie attribution de nouvelles lignes (une cinquantaine à ce jour selon la direction des transports. Rappelons que ce point a déjà fait l’objet d’une protestation qui a mis à nu les contradictions d’une corporation dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle est divisée. L’on se souvient que ce jour, pendant qu’une partie des transporteurs observait un arrêt de travail, d’autres vaquaient le plus normalement du monde à leurs tâches. Le motif qui a cristallisé la protestation, menée à l’époque par un bureau provisoire issu de la dissolution de l’UNAT se rapporte à l’attribution de nouvelle lignes “sans aucune étude”. Les transporteurs focalisaient donc leurs objectifs sur l’annulation pure et simple des nouvelles lignes. Ce qui s’est vu opposer une fin de non recevoir, qui ne prête à aucune équivoque de la part du directeur des transports !
La réunion du 3 février a été couronnée par l’adoption d’une plate-forme de revendication, en six points, l’annulation des agréments pour l’exploitation et le renforcement des lignes, l’arrêt des harcèlements des agents de l’ordre public au niveau des stations, la cessation de la triple peine infligée aux transporteurs pris en infraction (fourrière, commission et P-V de justice), la présence des représentants des transporteurs de voyageurs dans les commissions de sanctions techniques et de discipline et celle importante de distribution de lignes, la matérialisation des lignes et la réduction des charges fiscales et parafiscales.
L’assistance, avant la clôture des travaux a demandé la saisie du procureur de la République pour qu’une enquête soit diligentée pour faire toute la lumière sur l’attribution des agréments et le traitement du courrier. Enfin, un préavis d’une grève de 8 jours, courant à partir du 6 février a été déposé auprès de qui de droit, avec comme alternative le recours à d’autres formes de protestations dont il n’est précisé ni la forme ni le contenu. Pour sa part, M. Amirouche, directeur des transports estime que les revendications ne reposent sur aucun fondement solide. Surtout que ces transporteurs ne représentent qu’une partie de l’ensemble des opérateurs de “Béjaïa intra-muros”.
D’autre part, ils sont très mal placés pour se prononcer sur un plan de transport dans les études ne sont pas encore finalisées.
Dans cet imbroglio qui s’apparente à mesure que le temps passe à un bras de fer administration – transporteurs, une seule catégorie sociale sera pénalisée à coup sûr, celle des travailleurs, élèves
Mustapha R.
