Le spectre de la sécheresse qui plane depuis pratiquement le mois de février inquiéte à plus d’un titre les fellahs et autres éleveurs de la région, après qu’ils eurent goûté à un brin d’espoir, suite aux intempéries et chutes de neige importantes de janvier dernier. L’angoisse des agriculteurs au delà du phénomène de la chaleur exceptionnelle se traduit clairement et surtout par le fait que les récoltes attendues, ont atteint la plus importante phase de germination qui nécessite à cet effet, de plus importantes quantités d’eau qui leurs permettront de faire face à la canicule de la période estivale.Les éleveurs font également part de leur pessimisme face à la persistance de cet état de sécheresse. Ils gardent encore quelques espoirs pour la période de la première quinzaine du mois courant qui demeure un moment propice pour la poussée des fourrages. Les agriculteurs que nous avons approchés pensent que si d’ici la première quinzaine de ce mois (mai), il n’est pas enregistré de pluies assez conséquentes, une “crise” s’installera comme les années précédentes et conduira inévitablement à un véritable bradage du cheptel qui sera cédé sous la pression des prix des bottes de fourrages. Dans de pareilles situations, selon les propos de notre fellah, des prix considérables avec parfois une hausse atteignant les 200%. L’absence de pluie en cette période ne va pas aussi sans se répercuter sur les prix des fruits et légumes qui accuseront, si la situation persiste, des hausses qui seront anormales pour la saison. Autre problème qui n’est pas des moindres, c’est là réduction des débits de sources d’eau potable qui entraîneront indubitablement de réelles restrictions, voire de rationnement de ce liquide vital. Certains villages pensent d’ores et déjà opter pour les fontaines publiques qui permettent de faire des économies d’eau avec la fermeture des réseaux individuels. En tout état de cause, les responsables, à tous les niveaux de la wilaya doivent d’ores et déjà envisager un plan à même de faire face à la situation afin d’éviter le pire.
S.K.S.
