La grogne gagne Bouira

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Des militants du FFS, solidaires de leurs camarades radiés du parti et se reconnaissant dans la dynamique ‘’rebelle’’, se sont rencontrés hier. Ont pris part à la rencontre, les représentants des sections FFS de Bouira, Haizer, Lakhdaria, Ahl leqsar et Ouled Rached. Etaient présents aussi Messaoudi et Ferad, militants de la première heure et respectivement élu à l’apw et à l’apc de Ouled Rached.

Le dernier message d’Ait Ahmed a été au centre du débat des militants qui refusent le vocable de ‘’frondeurs’’ et celui de ‘’dissidents’’. Mais, entre les deux, n’y aurait-il pas cette idée de redressement ?

Abordant la fameuse lettre d’Aït Ahmed dont l’absence prolongée est regrettée, d’aucuns refusent d’attribuer l’invective contenue dans le message au président du FFS. Ils suggèrent qu’on la lui a soufflée à l’oreille. Le ‘’on’’, nous le comprendrons plus loin, désigne la direction nationale qui, selon les protestataires, est en train «d’orchestrer un coup d’Etat». L’orchestration de ce coup d’Etat, laisse-t-on entendre, vise le remplacement de Hocine Aït Ahmed à la tête du parti. La chose serait prévue pour le 4e congrès. Le secrétaire de la section de Bouira soutient que «Si L’Hocine est pris en otage et est en danger».

Pour sauver la maison FFS du naufrage (‘’l’âge c’est le naufrage’’, disait de Gaulle) «les militants méprisés, inconsidérés par l’actuel secrétariat national qui abuse de son pouvoir», revendiquent : la réhabilitation du politique à l’intérieur du parti, de mettre fin à la confiscation de la décision politique par l’appareil, la réhabilitation des instances légales et légitimes du parti dans leurs prérogatives en application des statuts, la convocation d’un conseil national extraordinaire pour ouvrir un débat de fond sur le parti en présence du président…

Dans une déclaration remise à la presse, la section FFS de Lakhdaria parle carrément de «la confiscation du sigle FFS». Le document dénonce les propos tenus par Ali Laskri, le premier secrétaire national qualifié, non sans ironie, de «crème des hommes». Plus loin, les militants de Lakhdaria réitèrent leur soutien à Messaoudi Belkacem, radié par voie de presse et qu’ils considèrent contre vents et marées comme étant toujours le «premier secrétaire fédéral de Bouira». Ils se solidarisent aussi avec «l’ensemble des militants sincères frappés par les mesures de sanction anti-statutaires».

En conclusion, les auteurs du document se disent déterminés à refuser la «normalisation du ffs», avant d’accabler le premier secrétaire du parti et «ses lieutenants» de n’avoir d’yeux que pour le poste de «député» et de ne confisquer le sigle que «pour assouvir son opportunisme».

A noter que lors de cette rencontre, une mouture de la réponse au message de Aït Ahmed a été présentée aux militants et, nous expliquera-t-on, elle fera le tour des fédérations du pays avant d’être rendue publique.

T.Ould Amar

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